Les requins vont-ils se multiplier sur les plages françaises ?

Alors qu'un requin bleu a été aperçu près d'une plage de Hyères, en Méditerranée, le 27 juillet dernier, faut-il craindre une multiplication des squales dans les prochaines années sur les côtes françaises en raison du réchauffement des mers et des océans ?

Requins mer
Fort heureusement, la plupart des espèces de requins nageant dans les eaux françaises en métropole ne présentent aucun danger.

C'est une scène digne du film à frissons Les Dents de la mer : le 27 juillet dernier, un requin bleu a été observé près des plages de Hyères, dans le Var. L'animal a été retrouvé mort ce samedi.

Faut-il pour autant s'inquiéter ? L'observation de ce squale près des plages, alors que la température de la Méditerranée est actuellement très élevée, signifie-t-elle que la présence des requins va s'accroître dans les prochaines années près des littoraux en raison du réchauffement climatique ?

10 espèces de requins en France, souvent inoffensives

Penser que les requins vivent loin de chez nous, uniquement en Australie ou aux États-Unis, est une idée reçue. On compte en effet une centaine d'espèces de requins dans l'océan Atlantique, et une cinquantaine en Méditerranée. Toutefois, seules 10 espèces nagent dans les eaux françaises.

Parmi elles, le requin-pèlerin, pouvant atteindre 8 mètres de long. Généralement, la plupart des requins atteignent rarement plus de 2 mètres de long (c'est notamment vrai pour la roussette).

Pas de panique, tous ces requins sont totalement inoffensifs. Les plus grands d'entre eux, comme le pèlerin, se nourrissent essentiellement de plancton, et en aucun cas d'humains. Quant au requin blanc, il nage dans des eaux suffisamment profondes pour ne pas vous croiser. Seule exception, l'Outre-mer, notamment la Réunion et la Polynésie, où le requin-bouledogue aime les eaux douces et peut s'avérer dangereux.

La pêche, principale menace… pour le requin

Pour autant, le réchauffement climatique n'est pas la cause de la recrudescence des requins près de nos côtes. La principale raison est en effet la pêche : à cause de nos filets, 50% des requins sont menacés d'extinction. Leur habitat naturel est perturbé par la présence humaine, et les squales ont tendance à migrer vers des zones sans pêche, autrement dit près des plages.

Toutefois, paniquer en voyant un aileron de requin depuis la plage sera sans doute de plus en plus rare dans les prochaines années, puisqu'actuellement environ 100 millions de squales sont tués par l'Homme lors de la pêche. Il n'y a donc pas plus de requins dans nos mers et nos océans : c'est seulement leur déplacement qui est perturbé par l'activité humaine.

A titre de comparaison, on recense en moyenne seulement 72 attaques de requins dans le monde lors des 5 dernières années. Le requin est bien moins mortel que le moustique, un insecte qui tue environ 800.000 personnes par an !

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