Les méduses vont-elles gâcher vos vacances ?
C'est la hantise des vacanciers. En été, mer chaude rime souvent avec présence de méduses. Alors que la mer Méditerranée s'est déjà bien réchauffée depuis le printemps, quels sont les risques pour les prochaines semaines ?

Les vacanciers les craignent, et elles sont déjà de retour. Les premières méduses de la saison estivale ont fait leur apparition ces dernières semaines sur certaines plages du Var et des Bouches-du-Rhône, notamment vers Toulon, Hyères ou Marseille.
Pourquoi cette prolifération ?
Tous comme les amateurs de farniente et de baignade, les méduses apprécient les eaux chaudes, qui leur permettent par ailleurs d'atteindre plus rapidement la maturité sexuelle, et qui favorisent donc leur reproduction. Elles ont tendance à y stagner, d'autant plus quand le courant est favorable.
Il est temps d'annoncer le retour des méduses Pelagia noctiluca - une espèce de méduse particulièrement urticante.
— Fish & Dive 'Protéger la Méditerranée' (@fish_dive) June 18, 2022
Les individus que vous voyez nager au gré des courants sont armés de petits organes spécialisées dans la paralysie des proies : les nématocystes. pic.twitter.com/Hm6jBAGCls
De plus, sur les côtes méditerranéennes, là où généralement l'eau est la plus chaude en France métropolitaine, les méduses ont tendance à s'échouer sur les plages lorsque les vents sont orientés au secteur Est ou Sud-Est.
Rien d'étonnant donc à ce que le département du Var lance dès la mi-juin un appel à la vigilance, alors que les chaleurs s'étaient déjà bien installées et que la température de l'eau atteignait des valeurs habituellement observées en juillet (22 degrés pour la baignade à Fréjus par exemple).
Un été particulièrement à risque
L'épisode récent de canicule ne va rien arranger sur le front des températures des eaux de baignade pour les prochaines semaines. Seul un puissant épisode de mistral pourrait sensiblement faire baisser la température de la Méditerranée. Le flux de Sud actuel ne permet d'ailleurs pas aux méduses de s'éloigner au large.
Proliferation of jellyfish by the magazine "Ca m'Intéresse" (https://t.co/9sKyyBYNEn) and illustrated by the invasion in the Crimea (https://t.co/01bjvkci9A).@acri_st citizen science website reports jellyfish presence or absence for over 10yrs https://t.co/qZY5n2iRu5 pic.twitter.com/eeiXu10R06
— ACRI_ST (@acri_st) September 2, 2021
Fort heureusement, des outils existent pour les vacanciers inquiets : sur le site de l'équipe d'ingénieurs de l'ACRI-ST, basée à Nice, sont recensées toutes les plages où des méduses ont été observées lors des dernières 48h. Une carte particulièrement utile, alors que l'été s'annonce plus chaud que la normale.
Conseils en cas de piqûres
En Méditerranée, les méduses sont généralement de couleur violette, petites mais très urticantes. C'est le contact avec leurs filaments, sortes de tentacules pouvant atteindre 40 centimètres de long, qui provoque la piqûre, ou plus exactement la brûlure, voire la décharge électrique.
#Prévention | ️ Méduses signalées sur les plages du #Var !
— Préfet du Var (@Prefet83) June 11, 2022
Prudence avant de se jeter à l'eau.
Les conseils en cas de piqûre ️ pic.twitter.com/afHihXktrv
Premier réflexe à adopter en cas de piqûre : rincer immédiatement la zone touchée avec de l'eau de mer et jamais avec de l'eau douce. Il est conseillé ensuite de retirer (pas à mains nues) les tentacules, de jeter du sable sur la plaie, de laisser sécher puis de gratter avec un carton rigide.
En rentrant à la maison, il faut évidemment désinfecter la plaie, mais en cas de doute, ne pas hésiter à se diriger vers le poste de secours sur la plage, où les sauveteurs pourront évidemment vous aider et surtout vous rassurer.