Vous n’avez pas du tout faim après une bonne séance de sport ? Paradoxal, mais tout à fait normal, selon la science !
C’est paradoxal et pourtant, c’est tout à fait normal. Après une bonne séance de sport, nombreux sont ceux qui affirment ne pas avoir faim. Pourtant, après une forte perte de calories, on devrait dévorer, non ? Pas du tout, car le sport est, en réalité, un vrai coupe-faim.

Coupe-faim. Nombreux sont ceux qui souhaitent affiner leur ligne. La première chose à laquelle on pense lorsque l’on veut perdre du poids, c’est de faire du sport. Excellent réflexe ! Mais souvent, on craint de ne pas réussir à faire baisser le chiffre sur la balance, car si l’on fait du sport, on se dépense… Et si l’on se dépense, on a plus faim ! Résultat : on mange plus et tous les efforts partent en fumée.
Il ne s’agit nullement des recettes de grand-mère, de thés miracles ou encore de petites pilules à avaler
Mais alors, pourquoi de nombreux sportifs affirment ne pas avoir faim du tout après s’être bien dépensé ? Parce que cette idée reçue est fausse ! Et si le sport avait le pouvoir de couper la faim ? Le sport serait un coupe-faim naturel qui fonctionne grâce à l’apparition d’une molécule, appelée Lac-Phe, qui est fabriquée pendant que notre corps est en mouvement.
Mais alors, comment le processus fonctionne-t-il ?
Publiée le 16 septembre dernier, dans la revue Nature Metabolism, une étude américaine montre que l’exercice physique permettrait de faire baisser l’appétit. Les travaux, menés par l’Université de Floride du Sud et du Collège de médecine Baylor au Texas, décrivent le cercle vertueux d’une séance de sport à bonne intensité.
Imaginons que vous décidiez de faire une séance de sport assez intense. Vous allez demander beaucoup d’énergie à vos muscles très rapidement. Que se passe-t-il quand vous “choquer” vos muscles de cette façon ? L’énergie cellulaire produite par les mitochondries ne va pas être suffisante, car vous allez manquer d’oxygène, que brûlent ces mitochondries. Résultat : vous allez commencer à brûler du glucose, sans besoin d’oxygène. C’est donc la glycolyse anaérobie qui prend le relais.

Survient alors une autre forme d'énergie : le lactate. Et c’est ce lactate qui, en s’accumulant, se modifie et devient la fameuse molécule coupe-faim, le Lac-Phe. Cette molécule envoie un signal à votre cerveau, plus particulièrement à l’hypothalamus, qui prend en charge le mécanisme de la faim, pour lui dire “je n’ai pas/plus faim”. Mais que fait précisément le Lac-Phe ? Son rôle est d’enrayer les AgRP, neurones responsables de la sensation de faim. Ce faisant, ce sont les PVH qui s’activent, neurones responsables de la réduction de l’appétit.
En somme, le sport présente ainsi deux principaux avantages : il permet de garder une excellente santé et un métabolisme solide, et se présente également comme le parfait coupe-faim. Ce qui permet de ne pas se ruer sur une pizza ou un burger dès la fin de la séance. Résultat : la perte de calories est bien plus efficace et les efforts sont bien mieux récompensés.