Etonnant : les chiens sont plus susceptibles de vous mordre quand il fait chaud !

En examinant des données sur les attaques de chiens, des chercheurs de l'université de Harvard ont montré que nos amis à quatre pattes étaient bien plus agressifs lorsqu'il faisait chaud, sous un indice UV élevé.

Chien chaleur morsure
Comme les macaques rhésus, les souris, les rats et certains humains, les chiens souffrant de la chaleur risquent d'être bien plus agressifs : jusqu'à la morsure ?

Une étude étonnante, réalisée par des chercheurs de l'université de Harvard, révèle des liens inédits entre les attaques ou morsures de chiens et les conditions météo. Leur agressivité serait corrélée à la chaleur et à un indice UV élevé. Séquence explications.

Jusqu'à 11% de morsures en plus !

Ces résultats, publiés dans la revue Scientific Reports, ne sont finalement pas très surprenants, du moins si l'on fonctionne par extrapolation. En effet, on savait déjà que certaines espèces comme les macaques rhésus, les rats, les souris et même certains humains (regardez autour de vous !) étaient plus agressives avec la hausse des températures. Les chiens rejoignent donc ce "cheptel"...

Le professeur Clas Linnman et ses collègues, pour obtenir cette conclusion, ont épluché les données disponibles sur près de 70.000 attaques de chiens entre 2009 et 2018 dans 8 villes des Etats-Unis, dont Los Angeles, Chicago et New York. A chaque taux de morsures de chiens, ils ont associé les niveaux de température quotidiens, l'indice UV, les niveaux de pollution à l'ozone et aux particules fines, ou encore la quantité de précipitations (pluie ou neige).

Bilan de ces résultats : les attaques de chiens ont augmenté de 3% les jours où la pollution à l'ozone était élevée, de 4% les jours où la chaleur était plus forte, et de 11% les jours où l'indice UV était plus élevé. Chaleur et indice UV sont donc les facteurs aggravants les plus significatifs de ces morsures.

D'autres facteurs en cause ?

Les chercheurs vont même plus loin : ils considèrent que le changement climatique et la pollution engendrés par les activités humaines constituent un fardeau sociétal qui "comprend également les coûts d'agression animale". Pour eux, c'est clair, "les jours chauds, ensoleillés et de smog" entraînent des interactions entre chiens et humains plus hostiles.

Si le niveau d'ozone ne semble pas avoir d'incidence sur ces attaques, le nombre de morsures semble diminuer les jours de pluie. Toutefois, certains facteurs n'ayant pas été pris en compte, comme la race du chien, son sexe, ou sa stérilisation, la prudence doit rester de mise. D'autres facteurs explicatifs pourraient entrer en jeu, alors que de précédentes études expliquaient par ailleurs que les attaques de chiens étaient plus fréquentes lorsque l'animal connaissait déjà la victime...

À la une