Pour protéger patrimoine et environnement, cette île impose une taxe aux touristes étrangers !

Futurs touristes de l'île indonésienne de Bali, êtes-vous prêts à contribuer aux finances locales, concrètement à payer une taxe pour séjourner là-bas ? Quel est son montant ? A quoi va-t-elle réellement servir ?

Prétexte île plage soleil Bali
Bali n'est pas la première destination touristique à imposer une telle taxe : le Bhoutan et Venise ont déjà franchi le pas, avec des applications un peu différentes.

Séjourner sur l'île de Bali va vous coûter plus cher ! Depuis la semaine dernière, le gouvernement local a décidé d'imposer une taxe à tous les touristes étrangers pour renflouer ses caisses mais aussi pour aider à la conservation du patrimoine et à la protection de l'environnement. Voire lutter contre le sur-tourisme ? Séquence explications.

Une taxe de 150.000 roupies : et en euros ?

Bali est la destination la plus prisée des touristes en Indonésie, la plus connue également : tous les touristes étrangers doivent désormais payer depuis la semaine dernière une taxe de 150.000 roupies, soit environ 9 euros, pour pouvoir séjourner sur l'île. Selon les autorités locales, qui décidément se sentent pousser des ailes, cette taxe est destinée à préserver "l'île des Dieux".

Vu son montant modique, cette taxe est en fait surtout symbolique et ne participera qu'un peu à la protection de la culture et de l'environnement de Bali. Il s'agit d'un premier pas, plutôt synonyme d'une sensibilisation que d'une révolution. Pas sûr qu'un touriste dépensant plusieurs centaines ou milliers d'euros pour visiter cette île volcanique et ses plages de sable fin renonce à son voyage pour 9 euros de plus...

Ces frais doivent être payés en ligne, via le portail "Love Bali", ce qui permet d'éviter des files d'attentes monumentales à l'aéroport. La taxe s'applique à tous les touristes étrangers arrivant à Bali depuis l'étranger ou depuis d'autres régions d'Indonésie, mais pas aux touristes indonésiens.

Lutter contre les incivilités

On l'a bien compris, ce n'est pas simplement cette taxe qui permettra à Bali de lutter contre le sur-tourisme. Cette contribution s'inscrit dans un programme gouvernemental global, qui vise à limiter les effets indésirables liés à la venue d'environ 5 millions de touristes chaque année. Ces visites sont d'ailleurs plutôt une bonne nouvelle après des années difficiles liées au Covid-19, avec la fermeture des frontières.

Ainsi, les autorités locales, en plus de cette taxe symbolique, ont décidé de publier un guide destiné aux touristes peu scrupuleux pour leur indiquer, un peu comme on le ferait aux enfants, les comportements à éviter. Le but est de lutter contre les incivilités : certains touristes dénudés dans des lieux sacrés ou des temples ont choqué la population locale, majoritairement hindoue. Le gouvernement va donc sévir !

Bali se rajoute donc à la liste des destinations de voyage semblant vouloir limiter les impacts négatifs du sur-tourisme sur leur patrimoine, environnemental ou culturel. Venise, en Italie, a par exemple décidé de taxer les touristes ne venant qu'une seule journée dans la ville en haute-saison. Quant au Bhoutan, une taxe de 100 dollars par jour s'y applique à tous les touristes.

À la une