Cyclone Ruby en Nouvelle-Calédonie : vents à 185 km/h, quelques dégâts

Le premier système tropical de la saison dans le sud-ouest du Pacifique a touché la Nouvelle-Calédonie ces dernières heures, apportant de très violentes rafales de vent et des pluies intenses. Des inondations et des dégâts sont signalés.

Placée en alerte cyclonique de niveau 2 depuis lundi, la Nouvelle-Calédonie a été touchée de plein fouet par le premier système tropical de la saison. Dans cette partie du Pacifique, celle-ci s’étend de la fin du mois d’octobre au début du mois de mai, avec un pic d’intensité généralement observé entre la fin février et début mars. Classé en "cyclone de catégorie 2" sur l’échelle australienne et en "dépression tropicale forte" sur l’échelle néo-calédonienne, Ruby s’est essentiellement accompagné de violentes rafales de vent et de pluies particulièrement copieuses.

C’est entre l’après-midi et la soirée de mardi que les conditions météo ont été les plus agitées avec des rafales de vent atteignant 185 km/h à Poingam, 162 km/h à la Montagne des Sources, 135 km/h à Nouméa, 130 km/h sur l’Île des Pins, 125 km/h à Bouraké ou encore 120 km/h à Népoui. Toutes ces villes sont situées sur la côte ouest ou la partie sud du Caillou, secteurs les plus touchés par les effets de Ruby. Autre phénomène très marqué au passage du cyclone : la pluie. Sur les dernières 48 heures, les cumuls ont atteint 405 mm à Kouaoua, 200 mm à 400 mm de Yaté à Houailou et entre 100 et 200 mm sur le reste de la Grande Terre.

Si les dégâts sont restés assez limités, ils ont été malgré tout observés sur une grande partie de l’île avec des tôles envolées, des arbres arrachés ou encore de nombreuses routes coupées. Ces dernières sont principalement la cause des inondations qui se produites. Plusieurs centaines d’habitants se sont par ailleurs réfugiés dans des centres d'accueil déployés par les communes du territoire. Autre conséquence, les coupures d’électricité avec jusqu'à 30 000 foyers qui ont été privés de courant après le passage de Ruby. Mardi soir, environ un tiers s’apprêtait à passer la nuit sans lumière. La préfecture a également indiqué qu’aucune victime n’était à recenser.

L’alerte cyclonique a été levée mardi soir pour laisser place à une "phase de sauvegarde" comme le veut le protocole. Le retour à la normale s’est ensuite opéré mercredi matin, heure locale, avec la reprise des transports en commun et des écoles. La plupart des foyers ont par ailleurs été raccordés à l’électricité, même chose pour les quelques habitants qui s’étaient retrouvés sans eau potable après le passage de Ruby. Bien que mouvementées, les 48 heures qui ont suivi le référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie "ne se sont pas trop mal passées", de l’aveu-même du préfet.

Cette saison cyclonique démarre donc sur les chapeaux de roues, comme annoncé par les spécialistes il y a deux mois. En effet, avec un été plus humide et une eau plus chaude en raison du phénomène de La Niña, le terrain est propice aux cyclones tropicaux. Voilà pourquoi cette saison s’annonce comme plus active que la normale. À suivre au cours des prochaines semaines…

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