Titanic : la météo est-elle à l'origine de la catastrophe historique ?

Voilà 110 ans que le paquebot le plus célèbre au monde, le Titanic, a sombré après avoir heurté un iceberg. Comment expliquer ce naufrage ? La météo y est-elle pour quelque chose ?

Naufrage Titanic Météo
Du brouillard, de la brume, des températures douces ? La météo a-t-elle joué un rôle important dans le naufrage du paquebot le plus célèbre au monde ?


Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le Titanic coule, malgré son surnom le qualifiant d' "Insubmersible". Le paquebot avait quitté le port de Southampton au Royaume-Uni afin de traverser l'océan Atlantique pour rejoindre New-York aux États-Unis. C'est au large du Grand Banc de Terre-Neuve que le célèbre bateau va heurté un iceberg. En quelques heures, le Titanic est englouti faisant 1 500 morts.

Certes, les différentes enquêtes menées ont mis en évidence les défaillances humaines (nombre de canots de sauvetage insuffisant par rapport au nombre de passagers) ainsi que des problèmes d'ordre technique (notamment de cloisonnement du bateau), mais comment le personnel navigant à bord a-t-il pu manquer un iceberg de 30 m de hauteur ?

110 ans après cette catastrophe, le naufrage du Titanic continue de faire couler beaucoup d'encre... Peut-on soupçonner la météo d'avoir eu un rôle majeur dans le naufrage de l'Insubmersible ? Une nouvelle étude dirigée par les experts scientifiques français de Météo-France tend à le prouver.

Des conditions météo très calmes en cette nuit de printemps

Avril 1912, le printemps est déjà bien installé. En cette nuit du 14 au 15 avril 1912, les conditions météo sont très propices à la navigation en principe. Sous l'influence d'un vaste anticyclone centré sur Terre-Neuve, où le paquebot navigue paisiblement, la météo est clémente, il n'y a pas de brume, ni de brouillard, ni de vent. La mer est calme et il n'y a pas de vagues.

En cette période printanière, les températures s'adoucissent dès le mois de mars. Les icebergs se forment en ce morcelant des glaciers continentaux du Groenland et de la Terre de Baffin. Aidés par le courant du Labrador, ces gros blocs de glaces s'éparpillent dans l'océan au gré des eaux plus chaudes du Golf Stream.

Sauf qu'un "hiver doux repousse vers le sud la limite des glaces de printemps et augmente le risque de collision" selon les chercheurs. Et l'hiver de 1911-1912 avait été "particulièrement doux. La zone du Grand Bac était donc parsemée d'icebergs." Or, sans vagues, ni écumes aux abords des icebergs, qui plus est en pleine nuit sans lune, la détection des blocs de glace devient presque impossible.

Autre hypothèse de l'équipe : le phénomène de "mer qui fume". Comment expliquer que l'équipage n'est pas aperçu un iceberg de 30 m de haut alors que sur la passerelle de surveillance, la vue porte à 15 km ? Les témoignages des timoniers et de certains passagers affirment qu'il y avait de la brume. En réalité, il pourrait s'agir d'un phénomène de fumée émanant de la mer, conséquence du contact entre l'air froid et "une mer relativement plus chaude".

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