Vigilance rouge : quels sont les phénomènes météo les plus concernés ?

Deux départements ont été placés en vigilance rouge pour "pluie-inondation" ces derniers jours. Une situation rare mais qui n’est pas exceptionnelle. Quels sont les phénomènes météorologiques et les régions les plus concernés ? On fait le point.

Les épisodes de fortes pluies et les inondations qui y sont liées sont les phénomènes météorologiques qui ont nécessité le plus de bulletins de vigilance rouge en France métropolitaine entre 2012 et 2021.
Les épisodes de fortes pluies et les inondations qui y sont liées sont les phénomènes météorologiques qui ont nécessité le plus de bulletins de vigilance rouge en France métropolitaine entre 2012 et 2021.

Deux vigilances rouges en trois jours. Samedi 2 octobre, c’est le département de la Loire-Atlantique qui était concerné par un tel niveau d’alerte pour « pluie-inondation ». La Ville de Nantes avait par ailleurs enregistré un record de précipitations en 24h avec plus de 100m relevés. Ce lundi 4 octobre, c’est au tour des Bouches-du-Rhône de connaître le même sort pour le même paramètre météo, la ville de Marseille, entre autres, ayant subi elle aussi des trombes d’eau et des inondations sévères.

Certes la situation est rare, mais loin d’être exceptionnelle : les vigilances rouges sont de plus en plus fréquentes ces dernières années. Il s'agit de la vigilance absolue et lorsqu'un département est placé en rouge, c'est qu'il se prépare à affronter un phénomène "d'une intensité rare, exceptionnelle". Elle impose une "vigilance absolue", même des personnes en bonne santé.

De plus en plus de vigilance rouge "pluie-inondation"

D’après un bilan effectué par Météo France, en moyenne, notre pays voit un de ses départements être placé sous vigilance rouge 8 jours par an depuis 2012. Soit 8 fois plus qu’entre 2002 et 2011 où on comptait seulement 1,4 jours. Les épisodes de fortes pluies et les inondations qui y sont liées sont les phénomènes météorologiques qui ont nécessité le plus de bulletins de vigilance rouge en France métropolitaine entre 2012 et 2021. Sur la période au total, on compte 31 jours sous vigilance rouge pour le risque « pluie-inondation », tandis que 27 étaient liées au seul risque d’inondations.

Sur la période au total, on compte 31 jours sous vigilance rouge pour le risque « pluie-inondation », tandis que 27 étaient liées au seul risque d’inondations.

Troisième risque le plus fréquent en la matière, la canicule avec 12 jours sous vigilance rouge entre 2012 et 2021. On se souvient notamment de la canicule de 2019 qui avait vu le record national de chaleur être battu et la canicule de 2020 où 15 départements avait été placés en vigilance rouge, dont toute l’Ile de France. Viennent ensuite, les paramètres vent violent, neige et verglas. En février 2021, la Vendée, les Deux-Sèvres, l’Indre et la Vienne avaient été concernés par une alerte rouge neige verglas en raison de pluies verglaçantes rendant les chaussées « glissantes et dangereuses ».

Le sud-est très touché

En toute logique, les journées sous vigilance rouge interviennent le plus souvent durant l’hiver et l’été. Certaines régions, tels que le Nord, l’Île-de-France, une partie de la Bretagne et le pourtour méditerranéen, sont ainsi beaucoup plus concernées par ces niveaux de vigilance que les autres.

Ainsi, c’est le département de l’Hérault compte 13 vigilances rouges depuis 2012 du fait des très nombreux épisodes cévenols qui le touche. Le Gard en compte lui 8, tandis que, plus au sud, l’Aude en compte 5. Enfin, les Alpes-Maritimes ont connu 6 jours de vigilance rouge sur la période, dont 4 en 2019 et une en 2020 avec le passage de la tempête Alex.

Ainsi, c’est le département de l’Hérault compte 13 bulletins de vigilance rouge depuis 2012 du fait des très nombreux épisodes cévenols qui le touche.

Les départements d’Île-de-France, des Hauts-de-France et de l’ancienne Haute-Normandie ont également connu de nombreux jours de vigilance rouge ces dix dernières années, et en partie pour des épisodes de canicule : 11 pour la Seine-et-Marne et la Seine-Maritime, 10 pour l’Eure, 9 pour Paris et la petite couronne.

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