Vacances à la plage : gare à la galère portugaise sur certaines plages françaises !

Pourquoi la présence de galères portugaises sur les plages de la côte Atlantique a rapidement entraîné leur fermeture en cette fin-juillet 2025 ? Cet animal marin est-il dangereux pour l'Homme ?

Galère portugaise
La galère portugaise ou physalie ressemble à un bout de plastique échoué sur la plage, accompagné de très longs filaments urticants pouvant atteindre jusqu'à 50m !

À la fin du mois de juillet, plusieurs plages du pays basque et des Landes ont été fermées en raison de la présence de la galère portugaise, appelée aussi « vessie de mer ». Cet invertébré souvent confondu avec une méduse est-il dangereux ?

Qu'est ce que la galère portugaise ?

La galère portugaise est également appelée physalie ou vessie de mer. Celle-ci est une espèce de siphonophores marins, c'est-à-dire une colonie comportant quatre type de polypes soutenue en surface par un flotteur mesurant de 10 à 30cm.

Outre ce flotteur, la physalie possède également des tentacules, invisibles dans l'eau, qui dépassent souvent les 15m et peuvent même atteindre jusqu'à 50m de long ! Néanmoins, malgré les apparences, la galère portugaise n'est pas une méduse.

Malgré tout, comme pour les méduses, les galères portugaises se servent de ces fameux filaments pour se nourrir. Ceux-ci sont en effet couverts de cellules urticantes reliés à des poches à venin pour tuer leur proie, ainsi, mieux vaut ne pas tomber nez à nez avec une de ces tentacules urticantes.

Les galères portugaises, originaires des mers tropicales et subtropicales, sont parfois portées par les vents et courants vers les côtes européennes, les faisant s'échouer sur certaines plages comme ce fut le cas ces derniers jours entre la côte Basque et les Landes. Celles-ci sont très reconnaissables à leur joli bleu irisé translucide et leur « sac » gonflé d'air leur donnant un aspect plastique.

Un réel danger pour l'Homme ?

Si leurs tentacules leur servent à capturer des proies, elles sont également très urticantes pour l'Homme. En effet, le moindre contact avec la peau peut provoquer des lésions cutanées très douloureuses de type brûlure ou urticaire. Les physalies restent d'ailleurs dangereuses même mortes, échouées ou à moitié sèches.

Plus rarement, la piqûre des galères portugaises peut provoquer une sensation de malaise, une perte de connaissance ou encore une accélération du rythme cardiaque et de la pression artérielle. Des vomissements peuvent également survenir, tout comme des douleurs abdominales.

Or, tous ces symptômes peuvent s'avérer très dangereux, notamment lorsque ceux-ci surviennent alors que la victime est en train de nager. Ainsi, un risque de noyade non-négligeable est présent suite à une piqûre, notamment lorsque le nageur perd le contrôle de son corps en raison de la douleur. Il faut d'ailleurs savoir que les filaments urticants peuvent rester accrochés à la peau, s'enroulant même autour de certains membres.

En cas de contact, il est donc important de rapidement retirer les tentacules restés accrochés, et ce sans les écraser. Ceux-ci peuvent être décollés en appliquant de la mousse à raser, bien que le sable sec soit aussi efficace, tout en grattant avec un carton rigide. La lésion doit ensuite être rincée avec de l'eau de mer et peut mettre de 15 jours à trois mois pour cicatriser.

On comprend donc mieux pourquoi des plages ont été fermées par les autorités entre les Landes et le pays Basque la semaine dernière, une mesure de précaution prise rapidement dès lors que ces animaux marins sont détectés. Plus tôt dans la saison, des physalies avaient déjà été retrouvées sur des plages bretonnes.

Ce phénomène, déjà récurrent ces dernières années, pourrait d'ailleurs se montrer de plus en plus fréquent à l'avenir. Les échouages répétés de galères portugaises sur les côtes européennes sont en effet liés, entre autres, au réchauffement des eaux en raison du changement climatique ainsi qu'à la diminution des tortues marines et des poissons bleus (sardines, anchois), les principaux prédateurs des physalies.

Référence de l'article :

Qu’est-ce que la galère portugaise, qui provoque des fermetures de plages ?, Ouest-France (28/07/2025), Alice Martin