Dépression Patricia : pourquoi un tel coup de vent en plein été ?

Fortes pluies, fortes rafales de vent, phénomènes de vagues-submersion... Pourquoi la dépression Patricia est-elle passée si près de la France ce mercredi ? Un tel coup de vent estival est-il vraiment inédit ? Nos réponses en vidéo.

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La dépression Patricia, associée à de forts coefficients de marée, a entraîné quelques débordements sur le littoral du Nord et de l'Ouest du pays (photo d'archives).

Que d'eau ! Et surtout que de vent ! Le passage de la dépression Patricia a occasionné ce mercredi en France des rafales à plus de 100 km/h sur le littoral breton et sur les côtes de la Manche, et parfois à plus de 90 km/h dans l'intérieur des terres. Comment expliquer ce coup de vent très inhabituel pour la saison, associé à une perturbation sous laquelle il est parfois tombé l'équivalent de 3 semaines de pluies en quelques heures ?

Un responsable : le jet stream !

Que se passe-t-il ? En réalité, le seul responsable de cette agitation, c'est le fameux jet stream, ce courant d'altitude qui sépare l'air chaud de l'air froid et qui serpente traditionnellement au-dessus de l'Atlantique. Actuellement, il est beaucoup plus bas qu'il ne devrait l'être à cette époque de l'année, c'est-à-dire entre la Grande-Bretagne et l'Islande.

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Cette semaine, il est dirigé en plein sur la France, et il adopte une position presque rectiligne, au lieu de ses méandres habituels. Le jet stream véhicule par ailleurs des dépressions, se creusant à proximité de lui, parfois très vite en raison de cette position rectiligne (983 hPa pour Patricia), un peu comme un toboggan. D'où les rafales de vent relevées mercredi : on notera notamment 99 km/h à Châteauroux, ou encore 121 km/h à Carteret, dans la Manche, avec à la clé de fortes vagues et parfois des submersions sur le littoral.

Rare, oui, mais pas inédit !

Relever de telles valeurs de vent sous une dépression aussi creuse est évidemment rare en plein été, mais pas inédit. Il y a juste 2 ans, le 6 juillet 2021, la tempête Zyprian donnait des rafales à plus de 140 km/h sur la pointe du Finistère. Plus loin de nous, en août 1979 ou encore en juillet 1969, de violentes tempêtes balayaient la Bretagne et la Normandie avec des centaines d'arbres déracinés...

Ce temps agité, certes inhabituel, mais déjà vu (rarement, certes), va encore se poursuivre quelques jours. D'ailleurs, il faut surveiller la probabilité d'un nouveau coup de vent prévu dans les mêmes régions du Nord-Ouest pour la journée de samedi, pour le moment d'une intensité moindre. Affaire à suivre...

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