Comment rester en pleine santé avec ces écarts de températures ?

En l’espace d’une semaine, les températures ont affiché des écarts de près de 25°C. Quelles conséquences sur l’organisme et comment mieux gérer ces situations ? Explications et conseils.

Le printemps et ses grands contrastes. En l’espace d’une semaine, les températures ont affiché des écarts remarquables. Alors que la semaine passée, le mercure atteignait allègrement les 30 degrés localement, il est retombé dans le négatif ces derniers jours dans plusieurs régions. Un exemple parmi tant d’autres : la station météo de Beauvais dans l'Oise a battu ce mardi matin son record de froid pour le mois d'avril, quelques jours seulement après avoir surpassé son record de chaleur (avec 24,8°C le 31 mars).

Rien d'exceptionnel cependant, le printemps est considéré comme un intersaison, typiquement soumis à de grandes variations de températures entre l’hiver tout juste terminé et l’été qui se rapproche à grands pas. Des coups de fraîcheur avec des giboulées se produisent chaque année en mars, même s’il est vrai que les véritables offensives du froid surviennent environ une fois tous les 3 à 4 ans. Si ce changement de temps radicale a pu mettre en danger la végétation, il a aussi de quoi épuiser l’organisme et affaiblir notre système immunitaire.

L’organisme mis à rude épreuve

Mais comment une température qui varie autant peut avoir des conséquences sur notre santé ? Tout simplement parce que celui-ci dépense beaucoup d’énergie pour s’adapter constamment et maintenir sa température corporelle à 37°C. Il existe dans notre organisme un système de régulation thermique très élaboré qui fonctionne sur le principe du thermostat. Des détecteurs thermiques répartis dans tout le corps émettent des signaux nerveux en fonction de la température à laquelle ils se trouvent. Deux mécanismes s'équilibrent donc : la production de chaleur (la thermogénèse), et la perte de chaleur (la thermolyse). Pour se refroidir, il va transpirer (climatisation naturelle) et pour se réchauffer, il va grelotter en contractant les muscles pour produire de la chaleur.

Mais en se réchauffant ou en se rafraîchissant, notre métabolisme puise dans son énergie et s’il le fait de manière répétée sur une période plus ou moins longue, il se fatigue. Les plus vulnérables, à l'image des personnes âgées, qui régulent moins bien la température de leurs corps, ressentent aussi les effets de ces variations du mercure car ils ont souvent du mal à s'adapter à ce qui s'apparente à un stress physique.

Mais en se réchauffant ou en se rafraîchissant, notre métabolisme puise dans son énergie et s’il le fait de manière répétée sur une période plus ou moins longue, il se fatigue.

Ajoutez à cela une autre épreuve : le corps doit aussi se réhabituer au changement de rythme. Mis en hibernation forcée pendant l’hiver, l’organisme s’ajuste progressivement au décalage de la lumière et des jours qui rallongent, et donc aux températures qui peuvent jouer au yo-yo. Pas étonnant donc si vous vous sentez fatigué en ce début de printemps, l’organisme est bel et bien mis à rude épreuve avec des contrastes saisissants qui lui imposent de s’adapter rapidement à des environnements très différents d’une semaine à l’autre.

Quelques conseils pour mieux gérer cette période

01. Renforcer son système immunitaire

Pour résister aux changements de température et éviter de tomber facilement malade, optez pour une bonne hygiène de vie afin de renforcer votre système immunitaire, un mécanisme de défense interne contre les invasions bactériennes. Pour cela, misez sur une pratique régulière d’une activité physique, comme par exemple la marche à raison de 30 minutes par jour, car en améliorant la circulation sanguine, elle concourt à l’augmentation des cellules de l’immunité et réduirait le risque d’infection respiratoire de 40 %. Votre alimentation doit rester équilibrée afin d’apporter les différents nutriments, vitamines et oligo-éléments nécessaires à notre corps pour bien fonctionner et renforcer son système immunitaire.

2. S’exposer à la lumière

La vitamine D n’est pas une vitamine comme les autres : c’est la seule à pouvoir être synthétisée par le corps humain, plus spécifiquement par la peau, sous l’effet du soleil. Ses effets sur la santé sont nombreux, notamment sur la densité osseuse et le système immunitaire. Profitez de chaque rayon de soleil en début de printemps (sans en abuser évidemment) !

3. Optimiser son sommeil

La qualité du sommeil influe elle aussi sur les coups de fatigue liés aux grandes variations de températures typiques des changements de saison. Tâchez de respecter votre horloge biologique en gardant le même rythme de sommeil. N’attendez pas des signes de fatigue avancés pour vous coucher et n’essayez pas de compenser avec les grasses matinées.

03. Adapter son habillement

Ne pas ranger les gros pulls trop rapidement, et continuer à vous informer sur les conditions météo pour adapter au mieux votre tenue du jour. Et si les grands écarts de températures surviennent au sein d’une même journée ( là aussi typique au printemps), adopter la fameuse technique de l’oignon. Il suffit d’accumuler 3 couches de vêtements. Quand les températures chutent, vous serez bien protégé et quand le thermomètre montera de nouveau en flèche, il vous suffira de retirer des couches pour vous rafraîchir instantanément.

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