Canicule en France : de quelle manière sont enregistrés les records de températures ? Sont-ils tous fiables ?

    La canicule en cours en France restera dans les annales de notre climat, avec 40°C dépassés dans près de 300 stations météo et surtout des températures parfois inédites. Comment sont enregistrés ces records de chaleur ?

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    Pendant la canicule toujours en cours en France, la barre des 42°C a été atteinte pendant 4 jours consécutifs, et au total sur 42 stations météo.

    La deuxième vague de chaleur de l'année 2025 en France devrait se terminer mercredi au plus tard. Alors que la vigilance orange canicule est toujours activée sur plusieurs dizaines de départements, près de 200 records de chaleur ont déjà été battus, certains absolus. Sont-ils tous fiables ? Comment sont mesurées ces températures extrêmes et inédites ?

    Retranscrire la température à l'ombre

    120 records de chaleur battus en 2 jours, dont 75 records absolus, près de 200 même effacés en 5 jours selon l'agroclimatologue Serge Zaka, avec des pointes à plus de 42°C pendant 4 jours consécutifs, sur 42 stations météo au total : la canicule d'août 2025 a modifié la climatologie de certaines régions de France, notamment dans le Sud-Ouest, où elle égale la canicule d'août 2003.

    Des records enregistrés parfois par des stations météo amateurs, ou essentiellement par celles appartenant au réseau de Météo-France. Selon Simon Mittelberger, climatologue à Météo-France, qui s'est confié à nos confrères de France Info, plus de 2500 stations météo peuvent aujourd'hui mesurer la température en temps réel, transmettre les données et ainsi nous informer.

    Pour être valable, un record de température doit être enregistré par une station météorologique officielle qui respecte les règles établies par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). La température doit donc être mesurée à l'intérieur d'un abri peint en blanc, ventilé, disposé à 1,50m au-dessus du sol, et pas n'importe quel sol : un couvert végétal, par exemple une pelouse.

    L'objectif de cette disposition est de retranscrire le plus fidèlement possible la température à l'ombre, celle annoncée par les bulletins météo à la télé, à la radio ou sur vos applications météo et sites internet, comme tameteo.com.

    Des stations de classes différentes

    En installant les stations météo au-dessus d'un couvert végétal, la température est alors représentative d'un grand espace, selon le prévisionniste Olivier Proust. L'enjeu est que la course du soleil ne soit pas "entravée par des haies, des arbres trop élevés ou des grands bâtiments".

    Dès qu'un record est battu, la fiabilité de la mesure est toujours contrôlée, en confrontant la température observée aux données récoltées dans les stations les plus proches. Météo-France vérifie ainsi qu'aucun événement extérieur n'est venu troubler et fausser la mesure, comme la taille d'un arbre ou un incendie à proximité par exemple.

    Pour estimer la qualité des données et la fiabilité de la station, Météo-France définit 5 classes pour chaque paramètre mesuré, de la classe 1 (emplacement idéal) à la classe 5 (mesures non représentatives). Ainsi, un record de température mesuré sur une station de classe 2 aura plus de poids qu'un record enregistré sur une station de classe 4.

    En ville, les stations météo sont souvent situées dans des parcs, comme à Paris, au Parc Montsouris, depuis 1867, où d'ailleurs l'actuel record absolu de chaleur tient depuis le 25 juillet 2019, avec 42,6°C. En France, presque tous les records de températures datent du 21e siècle : seules deux villes, Poitiers (1947) et Besançon (1921), ont un record absolu antérieur à 1950.

      Référence de l'article :

      France Info. Canicule : comment sont enregistrés les records de température ?