Mardi 23 mars, on celèbre la Journée météorologique mondiale !

Comme chaque 23 mars, on célèbre la météo partout dans le monde ! Cette Journée météorologique met à l’honneur cette année « l'océan, le temps et le climat ».

Le thème retenu pour cette Journée météorologique mondiale est l'océan, le "moteur" de la planète (visuel 2021).
Le thème retenu pour cette Journée météorologique mondiale est l'océan, le "moteur" de la planète (visuel 2021).

Chaque 23 mars, la Journée météorologique mondiale est l'occasion de célébrer l'entrée en vigueur de la Convention à l'origine de la création de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) il y a 61 ans. Elle met en avant les services météorologiques et hydrologiques de chaque pays, qui contribuent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à protéger les vies et les biens non seulement sur terre mais aussi en mer. Cette année, elle a pour thème « L'océan, le temps et le climat » : il est en effet plus que jamais essentiel de valoriser les observations, la recherche et les services en lien avec l’océan qui couvre environ 70 % de la surface de la Terre et dont la vulnérabilité comme la dangerosité augmentent avec le réchauffement climatique.

L'océan, le moteur du temps et du climat

L'océan est à la fois le thermostat de la Terre et sa courroie de transmission. Il absorbe et transforme une partie importante du rayonnement solaire qui atteint la surface de la Terre et il apporte chaleur et vapeur d'eau à l'atmosphère. D'énormes courants océaniques horizontaux et verticaux se forment et font circuler cette chaleur autour de la planète, souvent sur des milliers de kilomètres, configurant ainsi le temps et le climat de la Terre à l'échelle locale et mondiale. Certains phénomènes, comme El Niño ou La Niña, sont le fruit d'un couplage entre l'atmosphère et l'océan et influent sur les températures et les régimes de précipitations et de tempêtes dans de nombreuses régions. Cependant, l'équilibre naturel de l'océan et de l'atmosphère est de plus en plus perturbé par les répercussions des activités humaines.

L'océan absorbe plus de 90% de la chaleur excédentaire piégée par les gaz à effet de serre, nous protégeant ainsi d'une augmentation encore plus importante des températures sous l'effet du changement climatique. Néanmoins, il paie un lourd tribut : sa température augmente et sa chimie se modifie, ce qui perturbe déjà les écosystèmes marins et les populations qui en dépendent. En 2020, le réchauffement océanique a ainsi contribué à la saison record des ouragans dans l'Atlantique et à la survenue de cyclones tropicaux intenses dans l'océan Indien et le Pacifique Sud. Toujours en 2020, le minimum annuel de la banquise arctique a été parmi les plus bas jamais constatés, ce qui a exposé les populations polaires à des inondations côtières anormales.

L'océanographie au service du développement durable

À cause de la hausse des températures océaniques, le brassage entre les couches d'eau est limité, tout comme l'apport en oxygène et en nutriments favorisant la vie marine. L'océan a absorbé entre 20 et 30% des émissions de dioxyde de carbone d’origine anthropique au cours des 40 dernières années, ce qui a provoqué son acidification. Il est par ailleurs prouvé que le réchauffement des océans et la diminution de l'oxygène auront des répercussions importantes sur les écosystèmes, les sociétés et les économies. Le réchauffement océanique et les modifications de la chimie des océans perturbent déjà la chaîne alimentaire océanique.

L'océan a absorbé plus de 90% de l'excédent de chaleur accumulé dans le système climatique. D'ici à 2100, l'océan aura absorbé 2 à 4 fois plus de chaleur qu'au cours des 50 dernières années...

L'autre inquiétude concerne le niveau de la mer qui a augmenté d'environ 15 cm au cours du XXème siècle. Cette élévation du niveau de la mer est due à la fonte des glaciers, à l'expansion des eaux de mer plus chaudes et à l'augmentation des apports d'eau provenant des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique. Dans les siècles à venir, son niveau continuera d'augmenter avec une prévisions à + 60 cm d'ici 2100 et ce, même si l’on réduit fortement les émissions de gaz à effet de serre et que l’on maintient l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C.

Alors que l'océan continue de se réchauffer et le niveau de la mer de s'élever, les observations, les recherches et les services opérationnels seront de plus en plus nécessaires. L’Organisation Météorologique Mondiale, souhaite ainsi, au travers de cette journée du 23 mars, lancer un nouvel appel à la mobilisation pour la lutte contre le changement climatique.

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