Une heure de scroll suffit à diminuer drastiquement les capacités cognitives de votre enfant, selon les scientifiques

Ce n’est plus un secret pour personne ! Le scroll continu affecte les capacités cognitives. Ces effets se constatent aussi bien chez les adultes que chez les petits.

Instagram, des clichés loin de la réalité
Instagram, des clichés loin de la réalité

Scroll et déficit d’attention. À cause de ce flux incessant d’images, les structures cérébrales précédentes se transforment et ce, beaucoup plus vite que l’on ne pourrait penser. Avec des générations précédentes habituées à s’attarder sur des textes longs et donc, aux livres, cette nouvelle génération lit bien moins, et scrolle bien plus. Les résultats d’un tel changement s’affichent de manière de plus en plus nette, au fur et à mesure que les travaux sur ce sujet avancent.

Une heure de scroll présente déjà une différence significative

Une étude, récemment publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), décrit les conséquences sur les mécanismes du cerveau de ce scroll intense. Ce test a été fait grâce à la participation de 6 554 adolescents du pays de l’oncle Sam. Mais il est bon de rappeler que le fléau touche le monde entier : des ados d'Inde à ceux du Pérou, en passant par les pays européens. Ces jeunes ont été suivis sur plusieurs années, grâce au groupe Adolescent Brain Cognitive Development, ABCD. Mais même s’il s’agit d’un test passé sur les adolescents, il faut prendre en compte l’impact dès le plus jeune âge.

Le syndrome “Instagram”, le fléau des adolescents

En réalité, c’est souvent entre 9 et 13 ans que l’enfant traverse une période dite de réorganisation. Particulièrement vulnérable, l’exposition aux réseaux sociaux et aux smartphones ralentit considérablement les capacités de mémorisation, de concentration et d’élocution. Pour constater ce résultat, les experts ont distingué trois catégories d’adolescents, en prenant en compte l’évolution de cette utilisation.

D’abord, les scientifiques regroupent les adolescents dont l’usage des réseaux sociaux a été inexistant ou très faible tout au long de ces années. Ensuite, les utilisateurs modérés : ceux dont l’utilisation est présente, mais peu excessive. Enfin, les adolescents ayant une utilisation bien trop excessive des smartphones. Les tests démontrent que ces derniers, passant entre une et trois heures sur le téléphone obtiennent des résultats bien moins bons que les autres, notamment concernant leur vocabulaire, leur mémoire et leur capacité à lire.

Connectés, mais loin les uns des autres
Connectés, mais loin les uns des autres

Un écart significatif, qui se dessine vers l’âge de 13 ans et sur des examens standards, pourtant classiques. Les plus gros utilisateurs de réseaux sociaux présentent jusqu’à cinq points de moins. Les scientifiques affirment qu’une petite heure de plus sur les réseaux sociaux peut sembler anodine, mais les conséquences se révèlent considérables sur le long terme, sur l’intellect de ces adolescents. En somme, plus l’on passe de temps sur les réseaux sociaux, plus nos capacités cognitives chutent drastiquement.

Et ce retard précède un autre problème, qui se dévoile lors de l’adolescence également, le “syndrome Instagram”. Cette course à la vie parfaite, étalée sur les réseaux sociaux et particulièrement Instagram, tend à détruire l’estime de soi. En effet, avec des photos retouchées, beaucoup ont tendance à se comparer. Problème : sur Instagram, on affiche des objets de luxe, des vacances de rêve et une relation amoureuse dignes d’un conte de fée. Chez les moins de 18 ans, les troubles dépressifs ont bondi de 40 %. Un chiffre qui ne ment pas sur les conséquences, souvent désastreuses, des réseaux sur le cerveau.

Référence de l’article :

Le scroll constant sur les réseaux sociaux est un fléau pour le cerveau de vos enfants