Pourquoi les concentrations de CO2 dans l'atmosphère ont atteint des records l'année dernière ?
Les concentrations de CO2, CH4, N2O, principaux gaz à effet de serre, n'ont jamais été aussi élevée dans notre atmosphère en 2024 selon un récent communiqué de l'ONU, s'appuyant sur des données de l'OMM.

Les concentrations de CO2 dans notre atmosphère, tout comme celles d'autres gaz à effet de serre, ont atteint des nivaux records durant l'année 2024 selon l'Organisation des Nations Unies.
Des concentrations records
Dans un récent communiqué, l'ONU a annoncé que la concentration moyenne mondiale de CO2 avait enregistré l'année dernière sa plus forte hausse depuis le début des mesures en 1957. Entre 2023 et 2024, celle-ci a en effet augmenté de 3,5ppm en moyenne à l'échelle du globe, ce qui représente une progression de 152% par rapport aux niveaux préindustriels.
En comparaison, l’augmentation moyenne de se situait autour de 2,4ppm par an durant la décennie 2011-2020 et d'environ 0,8ppm durant les décennies précédentes. Autrement dit, les taux d'accroissement du CO2 ont triplé à l'échelle de la planète depuis les années 1960.
Carbon dioxide levels in the atmosphere soared to a new record in 2024, committing the planet to rising temperatures for years to come@WMO warns that mounting emissions are trapping more heat and fueling extreme weather.https://t.co/Xsw5VeGkKQ pic.twitter.com/szb6KIXyzh
— United Nations (@UN) October 15, 2025
Néanmoins, le CO2 n'est pas le seul gaz à effet de serre a avoir observé des concentrations records en 2024. Le méthane (CH4), un gaz issu des zones humides, de l'élevage de ruminants, de la riziculture ou de l'exploitation des combustibles fossiles a enregistré une concentration moyenne mondiale de 1,942 parties par milliard (ppb) en 2024, ce qui correspond à une augmentation de 266% par rapport à l'ère préindustrielle !
Comme si cela ne suffisait pas, le protoxyde d'azote a également vu sa concentration moyenne mondiale augmenter de 125% par rapport aux valeurs préindustrielles en 2024, ce qui représente 338ppb. Autrement dit, les niveaux des trois principaux gaz à effet de serre, CO2, méthane (CH4) et protoxyde d’azote (N20), ont chacun atteint de nouveaux records en 2024.
Un véritable cercle vicieux
Selon l'Organisation météorologique mondiale, les émissions continues de CO2 issues des activités humaines et les imposants incendies observés dans de nombreuses régions du monde sont responsables de la nette augmentation des concentrations de CO2 dans l'atmosphère. Il est également important de noter que la réduction de la capacité d'absorption des puits de carbone a aussi son rôle à jouer.
Comme le souligne l'OMM, un véritable cercle vicieux du climat menace ainsi de se constituer. En effet, à mesure que la température mondiale augmente, les océans absorbent moins de CO2 en raison de la diminution de la solubilité de ce dernier à des températures plus élevées. Les puits de carbone terrestres observent également une diminution de leur capacité d'absorption liée aux sécheresses et aux températures anormalement élevées.
Dans le même temps, la chaleur piégée par le CO2 et d'autres gaz à effet de serre dans notre atmosphère amplifie les conditions climatiques et les événements météorologiques extrêmes, ce qui crée donc un véritable cercle vicieux qui ne se réglera pas tant que nos émissions continueront à être aussi élevées.
Il est donc important de réduire nos émissions, non seulement pour le climat mondial mais aussi pour le bien-être des populations et notre sécurité économique. Pour rappel, l'année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée à l'échelle de la planète, dépassant le précédent record établi … l'année précédente.
Référence de l'article :
Climat : La concentration de CO2 dans l’atmosphère est au plus haut et n’avait jamais autant augmenté, 20minutes et AFP, 15/10/2025