La saison du vortex polaire commence : quelles conséquences pour l'hiver ?

Comme chaque année avec l'arrivée de la saison froide, le vortex polaire se met en place. Il peut avoir un impact sur la météo à venir durant l'hiver.

Avec la baisse de luminosité puis la nuit polaire, les températures chutent au pôle Nord .

Avec l’avancée de l’hémisphère Nord vers la saison automnale puis hivernale, des changements sont en cours au niveau troposphériques et même stratosphériques. En effet, plus nous nous dirigeons vers le solstice d’hiver, moins le pôle Nord et les régions polaires voisines reçoivent de la lumière, jusqu’à arriver au moment de la nuit polaire.
Il en est de même au niveau de la France du moins avec une importante baisse de la durée du jour ainsi que des températures plus fraîches voire froides.

Le vortex polaire se met déjà en place

Cela peut surprendre mais l’énergie solaire apportée jusqu’au pôle Nord est déjà en diminution. Cette énergie en moins engendre naturellement une diminution des températures aussi bien près de la surface qu’en altitude au nveau de la stratosphère. C’est d’ailleurs cette couche atmosphérique qui voit en ce moment une chute des températures. Située entre 10 et 50 kilomètres d’altitude, l’air y est glacial en toute saison mais encore plus à l’approche de l’automne et de l’hiver, ce en raison du manque d’énergie solaire.

Cette chute de température entraîne physiquement un recul de la pression atmosphérique dans la tranche d’altitude évoquée plus haut. Une zone de « dépression » se met alors en place au-dessus du pôle Nord. Plus la saison automnale avance, plus le vortex polaire s’affirmera. Il faudra attendre le courant de printemps pour retrouver une situation nettement moins dépressionnaire près du pôle.

Quelle influence à le vortex polaire sur la météo en France ?

Le vortex polaire est donc une vaste zone de dépression au niveau des pôles. Plus il est vigoureux, plus il sera difficile de déloger les zones très froides proches des régions polaires. Globalement, la douceur règnera sur la France et une grande partie de l’Europe.

A l’inverse, si un brusque réchauffement de la stratosphère se met en place, le vortex polaire peut se scinder en plusieurs morceaux et ainsi, les zones de temps plus froid peuvent circuler à des latitudes plus basses. En effet, si le réchauffement est suffisamment puissant, il peut aller jusqu’à l’établissement d’une zone de hautes pressions atmosphériques au niveau du pôle Nord : dans ce cas, l’air nettement plus froid n’a d’autre choix que de circuler par exemple en direction de l’Amérique du Nord ou de l’Europe.

A gauche : le vortex est fort et maintient l'air très froid sur les régions polaires. A droite : le vortex est plus faible permettant au froid de descendre à des latitudes plus basses.

Pour autant, l’arrivée d’un « bout » de ce vortex sur la France n’est pas uniquement lié à la présence d’un réchauffement stratosphérique mais au bon positionnement de ces blocs de vortex au grès de la circulation atmosphérique.

Il faudra alors suivre l’évolution de ce vortex polaire et d’éventuels réchauffements stratosphériques tout au long de ces prochains mois pour savoir si nous restons dans une situation avec un vortex dense ou bien plus faible avec de potentielles coulées froides jusqu’à nos régions.

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