Et si votre alimentation devenait votre plus bel engagement,...avec les bons choix en un coup d'œil ?

Bonne nouvelle ! Une étude récente révèle une avancée encourageante : repérer les aliments à faible impact environnemental devient plus facile grâce à de nouveaux labels carbone. Découvrez-les dans cet article.

L’objectif n’est pas d’éliminer totalement certains aliments, mais de mieux équilibrer notre assiette en étant conscients des conséquences de nos choix.
L’objectif n’est pas d’éliminer totalement certains aliments, mais de mieux équilibrer notre assiette en étant conscients des conséquences de nos choix.

Chaque repas influence bien plus que notre santé : il pèse aussi sur l’environnement. L’agriculture représente près d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et les produits d’origine animale en sont les principaux responsables. Produire 1 kg de bœuf émet 60 kg de CO2, contre 1 kg de pois qui n’en émet qu’1 kg. Pourtant, peu de consommateurs réalisent l’ampleur de cet écart.

Un outil simple pourrait tout changer : des labels carbone mieux conçus, qui indiquent clairement l’impact environnemental d’un aliment en fonction de son origine. Les études montrent que lorsque ces informations sont affichées de manière explicite, les consommateurs font des choix plus respectueux du climat.

Des labels carbone plus clairs pour mieux choisir

Faire attention à son empreinte carbone, c’est bien. Mais encore faut-il avoir les bonnes informations. Actuellement, la plupart des labels carbone se contentent d’afficher un chiffre, souvent abstrait pour le consommateur moyen.

Une nouvelle approche, testée en Australie, aux États-Unis et aux Pays-Bas, va plus loin en indiquant aussi si un produit est d’origine animale ou végétale et en utilisant un code couleur clair. L’impact est immédiat : une étude menée auprès de 1817 consommateurs a montré que ceux exposés à ces nouveaux labels comprenaient mieux les différences d’émissions entre les aliments.

Fournir des informations sur la provenance des aliments, qu'ils soient végétaux ou animaux, a influencé les choix de menus. Romain Cadario, Yi Li, Anne-Kathrin Klesse, (2025) Appetite., CC BY
Fournir des informations sur la provenance des aliments, qu'ils soient végétaux ou animaux, a influencé les choix de menus. Romain Cadario, Yi Li, Anne-Kathrin Klesse, (2025) Appetite., CC BY

Une autre expérience a révélé que les participants ayant vu ces labels réduisaient leur consommation de produits d’origine animale dans leurs repas hebdomadaires. Avec des repères visuels simples, les consommateurs prennent conscience que certains aliments sont bien plus polluants que d’autres. Résultat : ils ajustent spontanément leurs choix.

Manger plus durablement, sans se compliquer la vie

Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à vouloir agir pour l’environnement. 46 % des Australiens déclarent que la durabilité influence leurs décisions d’achat. Mais dans les faits, il est souvent difficile de faire les bons choix face aux milliers de références en rayon. C’est là que ces nouveaux labels font la différence : ils rendent l’information immédiate et compréhensible.

Plutôt que de se perdre dans des calculs complexes, il suffit d’un coup d’œil pour savoir quel produit est le plus respectueux du climat. Certaines marques et enseignes commencent déjà à intégrer ces labels sur leurs emballages et menus. Ce serait formidable que, si dans un restaurant, choisir une option plus durable devient un réflexe naturel.

Petit geste, grand impact

Changer nos habitudes alimentaires peut sembler compliqué, mais ce n’est pas une révolution, juste une évolution. Adopter plus souvent des repas végétaux, réduire la viande rouge et privilégier des aliments à faible empreinte carbone sont des gestes accessibles à tous. Un burger au bœuf ou un falafel ? Plusieurs dizaines de kilos de CO2 d’écart.

Un plat préparé avec ou sans viande ? Une différence qui peut diviser par deux son impact environnemental. L’objectif n’est pas d’éliminer totalement certains aliments, mais de mieux équilibrer notre assiette en étant conscients des conséquences de nos choix.

Grâce à une information plus claire, chacun peut contribuer, à son échelle, à réduire l’empreinte carbone de son alimentation. Manger, c’est aussi un engagement. Autant le faire en conscience.

Source de l'article :

Cadario, R., Li, Y., & Klesse, A.-K. (2024). Bridging the knowledge gap: Mapping carbon emissions to food items facilitates choices of plant-based over animal-based items. https://doi.org/10.1016/j.appet.2025.107910. Elsevier.