Tendance saisonnière : vers un printemps chaud et sec ?

Alors que les derniers jours de mars s'annoncent exceptionnellement doux et ensoleillés, à quoi dont-on s'attendre pour la suite du printemps ? Les mois d'avril et de mai seront-ils plus fréquemment anticycloniques que dépressionnaires ? Explications et prévisions dans cet article.

À l'image du printemps 2020, ces prochaines semaines s'annoncent le plus souvent anticycloniques avec du soleil et de la douceur au programme...
À l'image du printemps 2020, ces prochaines semaines s'annoncent le plus souvent anticycloniques avec du soleil et de la douceur au programme...

Après un hiver plus humide que la normale et même record par endroits, un temps sec domine avec des précipitations déficitaires dans la plupart des régions en ce début de printemps météorologique, soit depuis le 1er mars dernier. Après les conditions ensoleillées et douces présentes en milieu de semaine, une nouvelle période de temps particulièrement printanier est attendue à partir de ce week-end et pour une grande partie de la semaine prochaine. Avec un flux s'orientant au secteur sud-ouest, les températures seront même dignes d'un mois de mai avec des pointes à 23°C au nord et dépassant localement les 25°C près des Pyrénées ! Cet avant-goût de fin de printemps voire de début d'été pourrait même s'avérer être indicateur pour ces prochaines semaines, à en croire les dernières tendances saisonnières...

Un mois d'avril plus chaud et plus sec que la normale

Malgré la possible dégradation pour le week-end de Pâques (les 3-4-5 avril), ce premier mois du printemps calendaire s'annonce calme et anticyclonique. Les hautes pressions vont en effet dominer, en étant régulièrement positionnées sur le proche Atlantique ou bien sur les îles britanniques. En conséquence, le temps sera souvent sec et bien ensoleillé, malgré de rares dégradations qui resteront le plus souvent limitées. Dans ces conditions, les précipitations s'annoncent déficitaires, en particulier dans l'ouest et le sud du pays et proches des normales en direction du centre-est.

Côté températures, avec un flux continental, les masses d'air seront en provenance du nord ou du nord-est et donc de Scandinavie ou d'Europe centrale. À cette période de l'année, le soleil parvient néanmoins à réchauffer les basses couches de l'atmosphère et les après-midi seront donc relativement et raisonnablement doux. En revanche, lorsque les nuits seront dégagées, les températures minimales pourront s'avérer basses au lever du jour avec quelques gelées tardives possibles dans les régions habituées à ce risque, c'est-à-dire proches des reliefs, dans certaines vallées ou sur les plateaux du Grand Est. En moyenne, l'excédent pourrait ainsi atteindre +0,5 à +1°C selon les régions.

De la chaleur et des orages en mai avant un été sec ?

Dans la lignée d'avril, une certaine douceur voire de la chaleur devraient dominer en mai avec un anticyclone s'étirant le plus souvent des Açores au bassin méditerranéen et des dépressions circulant bien plus au nord. Ainsi, avec un flux à dominante sud-ouest, le mercure s'annonce le plus souvent au-dessus des normales de saison (+0,5°C en moyenne) avec les possibles premières périodes de chaleur de la saison. C'est aussi avec ce mois de mai qu'arriveront les premiers orages de l'année sous l'impulsion des dépressions ou gouttes froides qui pourront s'isoler à proximité du pays. Venant déstabiliser la masse d'air et créant parfois des conflits de températures, des dégradations orageuses pourront ainsi se produire, d'où des précipitations ponctuellement supérieures aux normales mais de manière localisée et difficile à prévoir à cette échéance.

Après un hiver plus humide que la normale, le spectre de la sécheresse apparaît déjà et pourrait rapidement se généraliser au regard des prévisions pour ces prochains mois...

Après la parenthèse orageuse du mois de mai, un temps plus stable semble se dessiner pour le mois de juin. C'est en tous cas ce qu'indique une majorité de scénarios avec un anticyclone ultra-dominant et particulièrement vaste, recouvrant d'ailleurs une grande partie du Vieux Continent. Les précipitations s'annoncent donc rares tandis que les températures seront supérieures aux normales avec les possibles premières canicules de la saison, à confirmer bien sûr. Ainsi, après un hiver humide, le spectre de la sécheresse apparaît déjà au vu de ces tendances saisonnières et pourrait rapidement se généraliser... À suivre !

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