Tendance météo à un mois : et si la canicule s'invitait aussi pour la rentrée scolaire en France ?

Alors que la canicule touche plus des trois quarts du territoire actuellement, la rentrée approche à grands pas. Dans moins de trois semaines, quelque 12 millions d'élèves retrouveront le chemin de l'école. Doivent-ils s'attendre à une chaleur extrême ?

La France vit actuellement sa deuxième vague de chaleur de l'été et sa troisième canicule, après celles de la fin juin et du début juillet. Ainsi, les températures sont régulièrement situées entre 10 et 15°C au-dessus des normales et des dizaines de records de chaleur sont battus quotidiennement depuis lundi. Cette situation va se maintenir jusqu'en début de semaine prochaine au mois.

Ainsi, pour le week-end du 15 août, il faut s'attendre à des valeurs caniculaires de l'ouest aux régions de l'est, en passant par toute la moitié sud. Qui dit canicule, dit chaleur éprouvante la journée mais aussi la nuit avec des températures minimales qui peinent à repasser sous la barre des 20°C, et ce malgré un allongement sensible de la nuit en cette fin d'été.

D'ailleurs, la rentrée scolaire approche à grand pas. Doit-on s'attendre à connaître des conditions estivales voire une chaleur extrême pour débuter le mois de septembre ? On fait le point sur les dernières tendances à un mois.

Une dernière décade d'août chaude mais instable

Avec un temps sec partout en France et une anomalie de température nationale dépassant les +6 à +7°C, nous vivons actuellement la semaine la plus chaude de l'été. Ces conditions vont se maintenir jusqu'au week-end du 15 août inclus au nord comme au sud, même si dans les régions les plus septentrionales, les valeurs seront un peu moins élevées. Un changement de temps semble se confirmer à l'horizon de la semaine prochaine.

Samedi après-midi, des pointes à plus de 40°C sont attendues dans le quart sud-ouest.
Samedi après-midi, des pointes à plus de 40°C sont attendues dans le quart sud-ouest.

Une goutte froide va, en effet, s'approcher du pays par le golfe de Gascogne. Elle aura pour effet d'apporter une faible instabilité sous forme d'averses localement orageuses. Mais, surtout, elle véhiculera de l'air un peu plus océanique et donc nettement moins chaud. C'est à partir de mardi ou mercredi prochain (en fonction des régions) que l'atmosphère redeviendra respirable. Les températures resteront toutefois situées au-dessus des normales de saison.

La semaine suivante, du 25 au 31 août, verra les températures poursuivre leur baisse. Elles se rapprocheront alors des normales (anomalie de +1°C envisagée) d'une fin d'été météorologique. Du côté de la couleur du ciel, les conditions pourraient être assez hésitantes et surtout très changeantes, sous l'influence d'une éventuelle goutte froide génératrice d'instabilité.

Vers un mois de septembre anticyclonique ?

La semaine du 1er septembre marquera le début de l'automne météorologique en France. Cette date sera aussi synonyme de rentrée scolaire pour plus de 12 millions d'élèves. Selon les derniers scénarios proposés par le modèle européen ECMWF, nous nous dirigeons vers une situation anticyclonique pour cette période. Ainsi, pas d'intempéries attendues mais des conditions plutôt calmes et ensoleillées.

La dépression située sur l'Atlantique devrait apporter de l'instabilité dans le courant de la semaine prochaine.
La dépression située sur l'Atlantique devrait apporter de l'instabilité dans le courant de la semaine prochaine.

Quid des températures ? Elles seront légèrement supérieures aux normales de saison (anomalie de +1 à +2°C par rapport aux normes). Pour l'heure, aucune période de forte chaleur n'est annoncée après la 51ème vague de chaleur depuis 1947 que nous connaissons actuellement. C'est donc une rentrée scolaire sous le signe du soleil et de la douceur qui nous attend.

Ces mêmes conditions anticycloniques devraient se maintenir au cours de la semaine du 8 au 14 septembre. Les températures seront, là encore, légèrement supérieures aux moyennes de saison tandis que les précipitations seront déficitaires. Pour ce dernier paramètre, la sécheresse devrait inéluctablement continuer de s'aggraver dans la plupart des régions...