Tempête Benjamin : des rafales jusqu'à 140 km/h attendues jeudi, de nombreuses régions touchées

    Le contexte dépressionnaire s'affirme en cette première semaine des vacances de la Toussaint. La journée de jeudi sera à suivre de très près en raison du passage de plus en plus probable d'une véritable tempête.

    Quand prévision rime avec agitation... Les hautes pressions présentes depuis plusieurs semaines en France ont laissé leur place à un flux océanique perturbé. Ainsi, depuis dimanche, les fronts pluvieux s'enchaînent sur le pays. Cette situation va se maintenir ces prochains jours, avec des vents parfois forts.

    La journée de jeudi sera à surveiller de près en raison du creusement d'une dépression entre le sud des îles britanniques et l'Allemagne, en passant par le nord de la France. C'est au sud de cet axe que les rafales de vent seront parfois tempétueuses, dépassant les 100 km/h dans les terres comme sur les côtes de l'ouest.

    Un axe Atlantique-centre-est particulièrement touché

    C'est entre la fin de nuit de mercredi à jeudi et l'après-midi de jeudi que le vent risque de souffler fort dans de nombreuses régions. En effet, une dépression probablement baptisée Benjamin va se creuser à grande vitesse, propulsée par un puissant courant d'altitude. Elle va ainsi rapidement gagner en intensité, tout en circulant vite selon l'axe évoqué précédemment.

    Selon le modèle européen, les plus fortes rafales de vent sont attendue sur la côte atlantique.
    Selon le modèle européen, les plus fortes rafales de vent sont attendue sur la côte atlantique.

    Voilà pourquoi les régions situées entre la façade atlantique et le centre-est du pays seront probablement les plus concernées par cette agitation. À l'heure actuelle, le modèle Arpège envisage des vents de l'ordre de 90 à 110 km/h de l'océan jusqu'au Jura. En montagne, les rafales seront plus puissantes, atteignant 120 voire 130 km/h sur le relief auvergnat.

    Sur le littoral atlantique, des pointes à 130 km/h sont attendues sur les côtes et caps exposés, voire localement 140 km/h en entrée de Manche. Avec un coefficient de marée de l'ordre de 83 à la pleine mer de jeudi matin, il faudra se méfier des éventuelles submersions sur les parties basses et vulnérables du littoral, d'autant que les vagues s'annoncent puissantes.

    Des incertitudes encore nombreuses

    Avec le passage de la dépression Benjamin jeudi, nous nous dirigeons tout droit vers la première tempête de l'automne en France. Sauf surprise, celle-ci s'annonce assez classique pour la saison. Il faudra toutefois être prudent en mer en raison des conditions qui seront fortement dégradées. De même, avec des feuilles encore nombreuses sur les arbres, leur prise au vent sera plus forte, ce qui accentuera le risque de chutes de branches ou d'arbres.

    C'est la dépression qui circulera sur le nord de la France qui sera responsable des vents tempétueux jeudi.
    C'est la dépression qui circulera sur le nord de la France qui sera responsable des vents tempétueux jeudi.

    Malgré une échéance assez proche (moins de 48 heures), les incertitudes sont encore assez nombreuses. En effet, les différents modèles de prévision ne sont pas en accord sur la trajectoire exacte de Benjamin. Le modèle européen voit la dépression circuler plus au sud tandis que l'américain envisage un axe plus septentrional. En cas d'interaction avec le courant jet, les rafales de vent pourront être plus puissantes.

    Une vigilance orange sera probablement émise par les services météorologiques mercredi, pour le paramètre "vent violent" mais aussi pour les "vagues-submersion" sur la façade atlantique. Outre ces phénomènes, la dégradation s'accompagnera également de pluies abondantes sur une grande partie du territoire.