Été 2023 : la France toujours sous la menace d’un temps très chaud et caniculaire ?

Alors que l’été météorologique débute officiellement ce jeudi 1er juin, les tendances saisonnières émises ces dernières semaines se confirment-elles ? Chaleur et sécheresse seront-elles au rendez-vous ? On fait le point sur ce trimestre à venir.

Si pour l'instant les températures se montrent raisonnables, la situation pourrait changer avec l'arrivée du mois de juillet.
Si pour l'instant les températures se montrent raisonnables, la situation pourrait changer avec l'arrivée du mois de juillet.

Le printemps se termine, l’été s’installe… Si c’est le cas d’un point de vue météorologique, c’est aussi le cas dans le ciel et au niveau des thermomètres avec ces derniers jours, un mercure situé au-dessus des normales de saison. Le temps est également très ensoleillé, surtout dans l’ouest et le nord du pays car plus au sud, des orages éclatent quasi-quotidiennement. Bien que désorganisés, ils se montrent parfois virulents et s’accompagnent localement de chutes de grêle. Le mois de juin débutera de la même manière mais qu’en est-il de la suite de l’été ?

Un mois de juin très orageux

Dans la lignée du week-end de la Pentecôte, cette semaine à cheval sur mai et juin s’annonce très orageuse au sud alors que pendant ce temps, les régions de la moitié nord continueront de profiter d’un temps ensoleillé. Au cours du week-end des 3 et 4 juin, la tendance instable progressera légèrement vers le nord, se rapprochant ainsi de la vallée de la Loire. La semaine du 5 au 11 juin s’annonce dans le même style avec des conditions souvent orageuses au sud et donc à clé, des cumuls des pluies inégaux. Plus au nord, aucune précipitation se semble se présenter à l’horizon, aggravant de nouveau la sécheresse qui avait pourtant reculée au cours du printemps.

Au cours de la première décade de juin, les précipitations s'annoncent très présentes dans une large moitié sud (modèle ECMWF).
Au cours de la première décade de juin, les précipitations s'annoncent très présentes dans une large moitié sud (modèle ECMWF).

À l’approche de la mi-juin, l’anticyclone pourrait bien laisser sa place à des conditions dépressionnaires plus étendues. Ainsi, comme ce fut le cas au début du mois de mai, le temps orageux devrait concerner les deux tiers nord au moins. Les températures s’orienteront à la baisse et retrouveront un niveau proche des normales de saison. La semaine du 19 au 25 juin correspondant à l’arrivée officielle de l’été s’annonce également très instable avec la proximité d’une goutte froide. Les précipitations seront excédentaires sur la majeure partie du territoire tandis que le mercure repassera sensiblement en dessous des valeurs dites de saison.

Juillet caniculaire ? Août électrique ?

Pas de changement annoncé pour le mois de juillet. Selon le modèle saisonnier européen que nous privilégions, il s’annonce comme le plus chaud et le plus sec de ce trimestre estival. L’anomalie de température pourrait atteindre en moyenne +2°C par rapport à la normale à l’échelle nationale avec un important risque de canicule. Sous la protection des hautes pressions positionnées entre l’Atlantique et la Scandinavie, les précipitations se montreront très discrètes pour ne pas dire totalement absentes. Dans ces conditions, le risque d’incendies sera d’actualité et à surveiller de près.

La chaleur dominera également en août avec une anomalie un peu moins prononcée qu’en juillet, de l’ordre de +1°C par rapport à la normale. Elle pourrait être toutefois un peu plus marquée dans le sud et le sud-est. Côté précipitations, ce troisième et dernier mois de l’été s’annonce de nouveau instable et orageux, au gré des dégradations qui traverseront le pays selon un axe assez classique, s’étirant du sud-ouest au nord-est. Difficile d’être plus précis à cette échéance même s’il est très probable qu’août soit moins orageux que juin, surtout en terme de récurrence.

Avec l’approche de l’été, la tendance s’affine et confirme des mois de juin, juillet et août dans l’ensemble chauds, voire très chauds pour le milieu de saison. Côté précipitations, le risque de sécheresse reste d’actualité malgré des orages parfois fréquents. Le sud-est et le Bassin parisien notamment figurent parmi la liste des régions les plus exposées et dont il conviendra de suivre de près l’évolution.

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