Saumon fumé pour les fêtes ? Comment être sûr qu'il est de bonne qualité ?
Antibiotiques, élevage intensif, maladies... Consommer du saumon de qualité, sélectionné pour sa santé et celle de l'environnement, s'avère aujourd'hui difficile tant sa production est controversée. Vert le média et le magazine Que Choisir ont enquêté pour nous aider à bien choisir notre saumon.

Peut-être avez-vous déjà vu les images des élevages de saumon en Norvège, en Écosse ou encore au Chili ? Les uns sur les autres, pour la plupart blessés, malades, porteurs de parasites, les milliers de saumons sont gavés aux antibiotiques et évoluent dans une eau polluée aux pesticides.
Le saumon fumé, star des repas de fêtes
La demande explose. En France, on compte une consommation de saumon de 4,2 kilogrammes par an et par personne. Pour y répondre, les industriels ne lésinent pas sur des méthodes nocives tant pour l'animal que pour l'environnement, et par conséquent pour notre santé.
L'enquête explique qu'est utilisée une « panoplie de traitements chimiques destinés à contrôler les parasites. » Leur usage, si fréquent, pousse à une augmentation sans cesse des doses pour rester efficaces.
« Les éventuels résidus de ces insecticides et biocides ne sont pas neutres pour la santé des consommateurs en raison de leurs potentiels effets neurotoxiques et perturbateurs endocriniens », ajoute les auteurs de l'enquête.
L'élevage intensif délétère pour la planète
Les saumons en cage sont nourris de farines ou d'huiles elles-même fabriquées à partir de petits poissons comme l'anchois ou la sardine. Pêchés en masse, ils viennent à manquer aux autres poissons qui s'en nourrissent comme le thon ou le cabillaud, ainsi qu'aux oiseaux et mammifères marins.
Repas de fêtes : pas de saumon dans les assiettes !
— Fondation Brigitte Bardot (@FBB_Officiel) December 22, 2025
Les fêtes de fin dannée riment trop souvent avec souffrance animale. Derrière le saumon, présenté comme un mets raffiné et incontournable, se cache une réalité invisible, mais profondément violente. Jusquau 31 décembre, et pic.twitter.com/jpkndnYr84
Mais cette nourriture pose un autre problème : elle est très souvent contaminée par des dioxines, du mercure et d’autres métaux lourds. Les antibiotiques sont aussi largement utilisés, notamment au Chili, au point que certaines marques affichent la mention « sans antibiotiques » comme gage de qualité.
Alors comment bien choisir son saumon fumé ?
Selon l'enquête, il n'y a malheureusement « pas de bon choix possible pour les consommateurs en matière d’espèce, d’origine et de type d’élevage. » Il est cependant possible de vérifier la méthode de salage et de fumage. Le salage au sel sec est un signe de meilleure qualité. Cela est généralement précisé sur l'emballage et le produit est plus cher.
Pour le fumage, privilégiez les mentions « Fumé au bois de… » (hêtre, chêne ou châtaignier en France) et évitez les produits ne précisant pas l’essence du bois. Pensez à vérifier la qualité du produit : les tranches doivent être « larges, homogènes, sans muscle brun ni bandes graisseuses ni points de sang. »
Enfin, fiez-vous aux labels comme le Label Rouge ou Bio. Ils ne peuvent garantir l'absence de contaminants et de métaux lourds mais garantissent un meilleur respect de l'animal et de l'environnement.
Références de l'article :
Vert le Media, Élevages intensifs, antibiotiques… Comment savoir si un saumon fumé est de bonne qualité ?