Souffrance animale : la plus grande arène du monde met fin aux corridas ! Les toutes dernières révélations

Le célèbre établissement, le plus grand au monde de son genre et emblème de la tauromachie, a confirmé la suspension indéfinie de ses novilladas et corridas à la suite d’une décision judiciaire.

Les corridas de taureaux seront désormais « sans sang ». Image tirée de l’Alcaldía Benito Juárez.
Les corridas de taureaux seront désormais « sans sang ». Image tirée de l’Alcaldía Benito Juárez.

Le 24 juin 2025, le plus grand établissement taurin du monde a annoncé que, suite aux modifications de la législation adoptées par le Congrès de la Ville de Mexico (CDMX), le feu vert avait été donné aux corridas de taureaux sans effusion de sang. De ce fait, il deviendrait impossible de poursuivre l’organisation des corridas traditionnelles.

Les législateurs de la CDMX ont approuvé cette nouvelle disposition légale visant à encadrer la tauromachie, expliquant que l’objectif est d’éviter de blesser le taureau ou le torero. L’établissement connu sous le nom de « La México » a précisé : « Il est techniquement et juridiquement impossible de réaliser le spectacle taurin sans violence. »

L’établissement a qualifié ce changement de réglementation approuvé le 18 mars avec 61 voix pour et une contre – de véritable interdiction de la tauromachie, car il supprime des éléments essentiels et entraîne une modification structurelle qui altère la nature même des corridas de taureaux

Ceux qui défendent cette pratique affirment que l’espèce tendra à disparaître.
Ceux qui défendent cette pratique affirment que l’espèce tendra à disparaître.

L’amendement interdit l’usage d’objets tranchants ou pointus pendant la lidia. La réglementation empêche également la mise à mort du taureau, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’arène ; elle autorise uniquement l’utilisation du capote et de la muleta, impose la protection des cornes du taureau afin d’éviter tout dommage aux personnes ou à d’autres animaux, et limite la durée des corridas à 15 minutes par bête, pour un maximum d’une demi-heure au total.

Des sanctions économiques sévères en cas de taureau blessé ou abattu

Cette modification légale, promue par le gouvernement de la capitale et soutenue par la majorité du Congrès de la CDMX, stipule que les événements de ce type pourront avoir lieu uniquement s’ils ne provoquent ni blessure ni mort du taureau.

La réglementation interdit la mise à mort du taureau, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’arène, et n’autorise que l’usage du capote et de la muleta pendant la lidia.

L’emploi des piques, épées, banderilles ou de tout autre objet tranchant est supprimé, l’usage exclusif de la muleta et du capote étant désormais permis. Dans ce cadre, des sanctions économiques supérieures à 300 000 pesos seront appliquées pour chaque taureau blessé ou abattu.

Pratique culturelle : débats juridiques depuis 2022

La Monumental Plaza de Toros a déploré cette décision du Congrès, estimant qu’elle porte atteinte à la liberté d’expression de la communauté taurine de la capitale. Elle a ajouté rester ouverte au dialogue avec les autorités de la ville afin de préserver les expressions culturelles qui représentent l’identité, la tradition et le bien-être des personnes impliquées.

Les écologistes et les législateurs affirment que le taureau souffre inutilement.
Les écologistes et les législateurs affirment que le taureau souffre inutilement.

En 2022, une suspension judiciaire avait temporairement interrompu les activités taurines, mais en 2023, la Cour suprême de justice de la Nation en a autorisé la reprise. Dans ce contexte, la polémique a oscillé entre les décisions juridiques, les manifestations des passionnés et les protestations des groupes écologistes.

Possible disparition du taureau de combat

La Plaza México indique par ailleurs que « cette réforme, présentée sous le prétexte de la protection animale, aura pour conséquence directe la disparition du taureau de combat, une espèce dont l’existence dépend exclusivement de la pratique taurine ».

Un juge a définitivement interdit les corridas de taureaux dans la Ville de Mexico.

En 2024, une initiative citoyenne soutenue par plus de 27 000 signatures a été présentée et validée par l’Institut électoral de la Ville de Mexico. Cette action a ravivé le débat au sein du pouvoir législatif et s’est révélée déterminante dans l’adoption de la réforme actuelle.

Inaugurée en 1946 dans le cadre d’un projet urbain

La Plaza de Toros México a été inaugurée le 5 février 1946 dans le cadre du projet urbain connu sous le nom de « Ciudad de los Deportes ». Elle a accueilli de nombreux événements taurins mettant en vedette des toreros tels que Luis Procuna, Eloy Cavazos, El Juli ou José Tomás. Le plus grand édifice du monde en son genre peut accueillir jusqu’à 42 000 spectateurs.

Selon les chiffres du Congrès de la Ville de Mexico (CDMX), en 2023, les spectacles taurins représentaient une valeur globale d’environ 350 millions de dollars par an, généraient quelque 80 000 emplois et rapportaient environ 50 millions de dollars de recettes.

Dans quatre des trente-deux États fédérés du pays, les corridas de taureaux sont déjà interdites. Sept pays dans le monde – totalement ou partiellement – continuent d’organiser les fameuses fêtes taurines : l’Espagne, l’Équateur, la France, le Pérou, le Portugal, le Venezuela et le Mexique.