Les étoiles et objets célestes "s'évaporent", selon une étude : et si la fin du monde arrivait bien plus tôt que prévu ?

En travaillant sur le rayonnement d'Hawking, un processus bien connu en astronomie, des chercheurs néerlandais ont révélé que la fin de l'Univers pourrait advenir bien plus tôt qu'on ne le pensait. Et notre fin aussi ?

Trou noir IA
Selon le rayonnement d'Hawking, certains objets célestes très denses comme les trous noirs (photo réalisée par IA) finissent par s'évaporer en perdant lentement de la masse via l'émission de particules.

La science a déjà émis des hypothèses sur la fin probable de notre Univers, et donc par conséquent de notre monde. Mais les travaux de trois chercheurs néerlandais, publiés récemment dans le Journal of Cosmology and Astroparticle Physics, remettent tout en cause ! En partant du processus théorique du rayonnement d'Hawking, ils anticipent une fin du monde bien plus tôt que prévu.

Certains objets célestes "s'évaporent" !

Tout a commencé en 2023, lorsque Heino Falcke, Michael Wondrak et Walter van Suijlekom ont publié un article reposant sur une nouvelle interprétation du rayonnement d'Hawking. Ce processus, théorisé par le célèbre physicien Stephen Hawking en 1974, explique comment certains objets célestes très denses comme les trous noirs peuvent littéralement "s'évaporer".

En réalité, plus qu'une évaporation, ces corps célestes perdent petit à petit de la masse, jusqu'à disparaître, en émettant des particules, à cause d'effets quantiques près de leur champ gravitationnel. Nos trois chercheurs ont en fait élargi ce phénomène à d'autres objets massifs dotés d'un champ gravitationnel, comme les étoiles à neutrons.

C'est alors que la communauté scientifique leur a demandé d'expliciter leurs résultats, c'est désormais chose faite dans cette nouvelle étude. On y apprend ainsi que d'autres objets célestes pourraient aussi s'évaporer de la même manière !

Plus fou encore, leur théorie permet de dater la fin de notre Univers : alors qu'on pensait qu'il allait s'éteindre dans 10¹¹⁰⁰ (10 puissance 1100) années, il devrait finalement mourir dans 10⁷⁸ ans, bien plus tôt qu'imaginé jusqu'alors. Et encore, cette fin de l'Univers serait lié à la disparition ou à l'"évaporation" des derniers vestiges stellaires. D'autres objets auront déjà disparu depuis longtemps…

La date de la fin de la Lune et des humains dévoilée !

Ce que ces chercheurs ont découvert, c'est que le temps nécessaire à l'évaporation des corps célestes dépendait en fait uniquement de leur densité, et non de leur champ gravitationnel. Ainsi, ils ont estimé avec surprise que les étoiles à neutrons et les trous noirs se désintégraient en environ 10⁶⁷ années : une durée assez longue compte tenu de leur fort champ gravitationnel.

Toujours en prenant en compte un processus analogue au rayonnement d'Hawking, nos trois chercheurs se sont amusés à calculer la fin d'objets plus familiers comme la Lune et même l'être humain. Théoriquement, pour ces objets peu denses et sans champ gravitationnel extrême, la fin, et donc notre évaporation, est prévue dans environ 10⁹⁰ années.

Ceci n'est que théorique, car d'après de nombreuses études, d'ici un milliard d'années notre Soleil deviendra trop chaud pour maintenir la vie sur Terre. Nous pourrions même avoir disparu avant, si d'autres mécanismes entraînent la destruction de l'humanité. Peut-être provoquerons-nous notre propre perte, ce qui, vu notre degré d'intelligence au sujet du réchauffement climatique, est plausible.

Références de l'article :

Geo. La fin du monde devrait survenir beaucoup plus vite que prévu, d'après une étude.

M.F. Wondrak et al., Physical Review Letters (2023). Gravitational Pair Production and Black Hole Evaporation.

H. Falcke et al., Journal of Cosmology and Astroparticle Physics (2025). An upper limit to the lifetume of stellar remnants from gravitational pair production.