Un début d'année historiquement chaud dans les Alpes en France ! Comment expliquer ce record ?

Du jamais vu dans les Alpes en France depuis plus de 90 ans ! Certaines stations sont en effet en train de vivre leur début d'année le plus chaud : comment expliquer ces températures élevées ?

Alpes France prétexte
2025 part sur des bases thermiques très élevées dans les Alpes françaises : entre le 1er janvier et le 4 mai, il n'avait jamais fait aussi chaud dans un certain nombre de stations, parfois très anciennes.

Est-ce une preuve supplémentaire de l'accélération du réchauffement climatique dans notre pays ? Dans les Alpes, ce début d'année 2025, sur la période entre le 1er janvier et le 4 mai, n'avait jamais été aussi chaud depuis qu'on l'on prend des mesures, et cela dans de nombreuses stations, parfois très anciennes. Comment expliquer ce record, pour l'instant établi sur le premiers tiers de l'année ?

Du jamais vu depuis plus de 90 ans !

Si cela ne présage rien sur la suite de l'année, ce début 2025 (entre le 1er janvier et le 4 mai) est donc d'ores et déjà remarquable dans un certain nombre de postes de mesures des Alpes en France, avec une température moyenne inédite. Jamais il n'avait fait aussi chaud sur cette période dans ces stations : autant dire que 2025 part sur des bases thermiques élevées dans les Alpes.

Ainsi, à Chamonix, en Haute-Savoie, à 1042 mètres d'altitude, cette première partie d'année est la plus chaude depuis 1934 avec 5,3°C en moyenne, battant le record de l'an dernier, 2024, avec 5,2°C. Du jamais vu depuis 91 ans au moins, puisque si les premières mesures de cette station météo datent de 1934, il existe des mesures discontinues depuis 1881 !

Du côté de Saint-Michel-de-Maurienne, en Savoie, à 1345 mètres d'altitude, 2025 enregistre pour le moment une température moyenne de 6,2°C, explosant l'ancien record de 2020 (5,8°C). Du jamais depuis 90 ans et le début des mesures dans cette station en 1935. L'anomalie sur 3 mois atteint parfois +3°C, par rapport aux normales 1991-2020, ce qui est considérable !

Et la liste ne s'arrête pas là : Val d'Isère, en Savoie, à 1850 mètres d'altitude, enregistre sur ce premiers tiers d'année 0,7°C de température moyenne, une valeur inédite depuis 1992. Enfin, Grenoble, en Isère, améliore son record de l'an dernier, avec 9,4°C, et en y ajoutant les mesures de l'ancienne station de Saint-Martin-d'Hères, il s'agit sans doute d'un record depuis les années 1960.

Dépressions et inversions

Comment expliquer ces températures inédites ? Il s'agit de températures moyennes, prenant en compte les températures minimales et maximales. Or, ce début d'année, les dépressions et perturbations ont surtout circulé dans la moitié Sud, notamment depuis mars : la couverture nuageuse nocturne a donc limité le rayonnement nocturne et le gel sur les reliefs, notamment dans les Alpes.

En début d'année, lorsque les hautes pressions ont dominé sur le pays, elles ont été souvent accompagnées d'inversions de températures : du froid dans les basses couches, et une grande douceur en altitude, accentuant encore l'excédent thermique global.

Cet excédent, il a surtout été ressenti en avril, dans le top 5 des mois d'avril les plus chauds en France depuis 1900. D'ailleurs, malgré les abondantes chutes de neige dans les Alpes mi-avril, celles-ci ont vite fondu avec l'avant-goût d'été ayant déferlé sur la France à la fin du mois. Ce printemps 2025 est d'ailleurs pour le moment le 4e le plus chaud de l'histoire en France.