Il y a des microplastiques dans notre sang et nos poumons !
Ce n'est pas nouveau, les microplastiques sont partout. On en retrouve notamment dans les estomacs des animaux marins. Mais des scientifiques ont retrouvé ces minuscules morceaux de plastiques dans le sang et dans les poumons !
![Microplastiques sang poumon placenta humain Microplastiques sang poumon placenta humain](https://services.meteored.com/img/article/sante-pollution-il-y-a-des-microplastiques-dans-notre-sang-et-nos-poumons-1657293655522_1024.jpeg)
Ces minuscules morceaux de plastiques, tellement petits qu'ils sont invisibles à l'oeil nu, paraissent inoffensifs et pourtant ! L'inquiétante conclusion d'une nouvelle étude révèle qu'il y en a dans notre sang, nos poumons et jusque dans le placenta des bébés !
La pollution plastique ne date pas d'hier. Le continent de déchets du Pacifique est là pour nous le rappeler. Mais ces millions de tonnes de déchets plastiques des océans se dégradent. Et deviennent des particules de plus en plus minuscules. Ces microplastiques, mesurant moins de 5mm, polluent l'eau ET l'air !
"On n’imaginait pas il y a dix ans qu’il pouvait y avoir autant de petits microplastiques invisibles à l’œil nu et qu’ils étaient partout autour de nous. Et on ne pouvait pas encore envisager les retrouver dans le corps humain", explique au site 20minutes Jean-François Ghiglione, chercheur au Laboratoire d’océanologie microbienne de Banyuls-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales (France).
Des océans jusqu'aux sommets des montagnes, les #microplastiques sont partout
fabienne billat (@fadouce) April 9, 2022
Il n'est donc pas étonnant d'en retrouver aussi dans le corps humain. En moyenne, il est estimé qu'une personne ingère et inhale entre 74 000 et 121 000 microparticules de plastique/an.@Statista_FR pic.twitter.com/BkZoaxt3S9
De nombreuses études scientifiques prouvent la présence des microplastiques dans le corps humain. Dans notre estomac à cause de ce que nous mangeons et buvons qui peut contenir du plastique. Mais ces minuscules particules se retrouvent aussi dans nos poumons, car présentes dans l'air que nous respirons. Il s'agit principalement de microfibres provenant de vêtements synthétiques.
L'équipe de chercheurs de l'école de médecine Hull York au Royaume-Uni a ainsi identifié dans ces microfibres de tissus, 2 sortes de plastiques : du polypropylène et du PET (polytéréphtalate d’éthylène). "Nous avons été surpris de trouver des microplastiques si profondément dans les poumons", a commenté Laura Sadofsky, auteure du rapport à l'AFP.
En mars dernier, c'était une autre étude qui affirmait qu'il y avait des traces de microplastiques dans le sang humain. Et il y en a dans beaucoup d'autres organes du corps humain comme l'énumère le chercheur des Pyrénées-Orientales : "Rate, reins et même le placenta" !
Des chercheurs en avaient trouvé dans des placentas maternels et foetaux en 2021. Mais il n'est, pour l'instant, pas scientifiquement prouvé que cette présence étrangère est un danger pour le développement du bébé. Certaines hypothèses scientifiques évoquent le fait que ces microplastiques peuvent être responsables de syndromes affaiblissant l'organisme.
Des nanoplastiques dans le corps humain !
Olivier Jorba (@OlivierJorba) March 27, 2022
Les chercheurs de l'université d'#Amsterdam ont détecté des nanoparticules de plastique sur 17 des 22 individus testés.
Lanalyse sanguine exécutée au milliardième de mètre a révélé pour la 1ère fois la présence de ces #nanoplastiques. pic.twitter.com/USJqYlyQPc
Si les conséquences de l'intrusion de ces particules de plastique dans le corps humain ne sont pas encore connues, elles le sont sur les animaux : "Les petits microplastiques invisibles à l’œil nu ont des effets délétères sur tous les animaux que nous avons étudiés dans le milieu marin ou sur terre", rappelle Jean-François Ghiglione.
En moyenne, un être humain avale ou inhale jusqu'à 5g de plastique par semaine, soit l'équivalent d'une carte de crédit, selon une étude de l'ONG WWF publiée en 2019. Il faut donc attendre encore quelques années, et de nouvelles études, pour découvrir les dégâts que causent les microplastiques sur notre santé.