Intelligence artificielle : les États-Unis et le Royaume-Uni contre le reste du monde ?
Les 10 et 11 février derniers, s’est tenu le Sommet pour l’action sur l’IA, au Grand Palais, à Paris. Cet évènement international a réuni plusieurs gouvernements, dans le but de créer une intelligence artificielle durable. Soixante et un pays ont signé cette déclaration, mais le Royaume-Uni et les États-Unis manquent à l’appel.

L’Inde et la France, co-organisateurs de l’évènement. La semaine dernière, les 10 et 11 février, le Grand Palais de Paris a accueilli un évènement international de renom : le Sommet pour l’action sur l’IA. Parmi les représentants présents sur place, le président Emmanuel Macron, le Premier ministre Indien Narendra Modi ou encore, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres.
Le secteur de l’intelligence artificielle attire toutes les plus grandes puissances mondiales
Mais ce sont aujourd’hui les États-Unis et la Chine qui semblent avoir pris le leadership de ce marché. Le journal Les Echos commente que, fin janvier, « les marchés tanguaient face au succès du chinois DeepSeek R1. » Quelques jours avant, « la planète tech s'était emballée après l'annonce, spectaculaire, du projet Stargate aux Etats-Unis : 500 milliards de dollars sur cinq ans pour créer les infrastructures IA de demain, financées par des entreprises privées. »
Mais qu’en est-il des autres, et de l’Europe en particulier ?
Le président Emmanuel Macron constate le retard pris par la France. Il annonce « 109 milliards d’euros d’investissements dans le pays » afin de développer l’IA. « Est-on prêt à se battre pour être pleinement autonomes, indépendants, ou laisse-t-on la compétition se réduire à une bataille entre les Etats-Unis d’Amérique et la Chine ? » a-t-il ajouté. La question est posée.
Cependant, dans cette course effrénée à la performance, la France ne veut pas brûler les étapes. C’est également le choix de soixante autres pays, signataires de la déclaration pour une intelligence artificielle « inclusive », « éthique » et « ouverte », après ce sommet de deux jours. Parmi eux, l’Allemagne, la Belgique ou encore la Grèce, pour l’Europe. Côté Asie, on retrouve notamment le Cambodge, l’Indonésie et Singapour. En Afrique, le Rwanda, le Sénégal ou encore, le Nigéria sont sur la liste. Enfin, en Amérique, le Canada, la Colombie et le Brésil prennent le même chemin. Ces premiers signataires, dont font également partie la France, l’Inde et la Chine, veulent « rendre l’intelligence artificielle durable pour les populations et la planète. »

En revanche, deux grandes puissances mondiales manquent à l’appel. Il s’agit du Royaume-Uni et des États-Unis. Ce sommet a donc vu s’affronter deux idées : celle des soixante et un pays signataires et celle des deux pays anglophones. Le vice-président des États-Unis, J.D. Vance, ne veut ni d’une « régulation excessive », ni d’une collaboration avec des « régimes autoritaires », en parlant de la Chine. Il affirme que cela « revient à enchaîner votre nation à un maître autoritaire qui cherche à infiltrer, s’installer et s’emparer de votre infrastructure d’information. » Quant au Royaume-Uni, le gouvernement a expliqué penser en premier lieu à l’intérêt national.
Les signataires se sont donc accordés sur l’ouvrage d’un observatoire de l’impact énergétique de l’intelligence artificielle, gérée par l’Agence internationale de l’énergie.
Références de l’article :
Déclaration sur une intelligence artificielle inclusive et durable pour les peuples et la planète
Sommet sur l'IA à Paris : l'Europe face au défi de la compétition mondiale