Vos produits d’entretien ne se volatilisent pas lorsque vous ouvrez la fenêtre ! Ils restent incrustés dans vos murs
Après un bon ménage, on a tendance à ouvrir les fenêtres pour aérer. Malheureusement, des scientifiques démontrent que ce petit geste ne suffit pas et que les produits d’entretien restent à l’intérieur, absorbés par les surfaces, pendant des mois.

Une bonne odeur de “propre”. Oui, mais à quel prix ? C’est souvent le slogan préféré des publicités vantant les mérites de nos produits ménagers. Du liquide vaisselle au spray nettoyant, en passant par l’eau de Javel, nous avons tous, dans nos placards, ces produits du quotidien pour entretenir notre intérieur. Un bon ménage et la maison brille comme un sou neuf. On ouvre les fenêtres pour aérer et voilà ! Tout est propre.
Les produits d’entretien peuvent rester à l’intérieur pendant un an
Oui, mais voilà : aérer est loin d’être suffisant. Et si vous pensiez que créer un courant d'air était la meilleure méthode pour laisser ces produits en suspension dans l’air s’échapper, vous faites fausse route. Non seulement ils restent bel et bien à l’intérieur, mais en plus ils s’accrochent aux surfaces pendant des mois, voire même une année entière. Un vrai danger pour la santé. Une étude a été faite par des chercheurs et les résultats sont particulièrement inquiétants.
Un mélange à base d’insecticides et de produits domestiques utilisé pour l’étude
Cette étude en question, publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences, semble casser l’idée reçue disant qu’il suffit d’aérer les espaces intérieurs pour “purifier” l’air. Une équipe de scientifiques de l’Université de Californie à Irvine s’est associée à celle de l’Université de Toronto, au Canada. Objectif : comprendre comment nos surfaces intérieures peuvent retenir ces produits toxiques.
Le nom de ces produits : composés organiques volatils (COV). On parle, certes, des produits ménagers, mais également de tous les produits capables d’entrer à l’intérieur de notre maison et d’y rester, comme le tabac ou encore, la pollution extérieure. Le problème, c’est que nous passons environ 90 % de notre temps en milieu fermé, là où se concentrent ces composés. Ces résultats démontrent que l’air intérieur est loin d’être sain.

Ces chercheurs ont voulu recréer un intérieur à taille réelle. Ils ont donc créé la Net-Zero Energy Residential Test Facility, une sorte de maison, afin de mener à bien leur étude. Grâce à un subtil mélange de différents composés organiques volatils, ils ont pu examiner la façon dont les produits toxiques ont évolué à l’intérieur de cet espace clos. Et, selon leurs observations, il semblerait que certaines surfaces soient plus sensibles que d’autres.
Par exemple, le bois, les peintures organiques ou encore, le ciment, jouent le rôle d’une véritable éponge à polluants. Murs, sols, meubles… Vos produits se déposent partout. Et lorsque ces surfaces relâchent ces composants, notre peau peut devenir le deuxième habitat. Par inhalation ou simple contact, notre peau peut retenir ces produits. Un constat qui impose de repenser la façon de faire le ménage. Les scientifiques demandent d’opter pour un ménage quotidien, plus doux. Aspirateur, nettoyage humide et poussière journalière. De même, ils encouragent à repenser le choix des matériaux pour notre intérieur pour faire disparaître ces composants plus facilement.