Tendance hiver : fin d’année agitée puis froid et neige début 2022 ?

Alors qu’un froid sec dominera pour les premiers jours de l’hiver calendaire, la suite s’annonce plus agitée pour le passage à 2022. Qu’en sera-t-il pour les mois de janvier et de février ? Froid et neige seront-ils au rendez-vous ? Le point sur les dernières tendances saisonnières.

Froid et neige seront-ils au rendez-vous de cet hiver 2021-2022 ?
Froid et neige seront-ils au rendez-vous de cet hiver 2021-2022 ?

Avec un anticyclone solidement installé sur l’ouest de l’Europe, l’hiver dont le solstice est prévu ce mardi 21 décembre, débutera avec un temps calme mais froid. Les derniers jours de 2021 seront en revanche plus agités puisque les hautes pressions devraient progressivement laisser place aux dépressions atlantiques. Cela dit, dès Noël, les incertitudes sont nombreuses avec des modèles de prévisions numériques en total désaccord. De plus, cette saison hivernale intervient dans un contexte de phénomène "La Niña" dont ses conséquences en Europe sont encore mal cernées.

Un début d’hiver… hivernal !

Cet hiver calendaire débutera donc avec un temps froid mais non exceptionnel pour la saison. Les gelées seront simplement fréquentes au réveil. Pour la première matinée de l’hiver mardi, les températures seront généralement comprises entre -5 et 0°C, des régions de l’est jusqu’aux côtes de l’ouest. Seuls les secteurs situés au sud de la Garonne et près de la Grande Bleue conserveront des valeurs positives au réveil. Ces valeurs hivernales s’accompagneront d’un temps calme, identique à celui de ces derniers jours, avec un soleil généreux au sud et contrarié par la grisaille au nord de la Loire.

Les gelées sont au rendez-vous du 1er jour de l'hiver calendaire, parfois jusque sur le littoral (températures prévues mardi 21/12)
Les gelées sont au rendez-vous du 1er jour de l'hiver calendaire, parfois jusque sur le littoral (températures prévues mardi 21/12)

Changement de programme à partir de Noël avec des hautes pressions qui remonteront vers la Scandinavie, permettant alors aux dépressions de reprendre le dessus. Ainsi, qui dit influence océanique dit généralement douceur mais attention au froid qui pourrait bien résister dans le nord et l’est du pays. Il faudra également surveiller la zone de conflit de masses d'air où des chutes de neige seront possibles jusqu’en plaine. Selon les derniers scénarios, elle devrait se situer entre le Bénélux et les îles britanniques. Dans ces conditions, c’est plutôt la pluie qui dominerait en France avec un peu de neige en montagne. Les températures repasseront sensiblement au-dessus des normales de saison pour les derniers jours de 2021.

Un 1er trimestre 2022 plein de surprises ?

Après les incertitudes de la fin d’année, les modèles saisonniers s’orientent vers un temps à nouveau plus calme pour le mois de janvier avec un anticyclone récurrent sur le nord-ouest de l’Europe. Ainsi, un flux continental dominera sur le pays avec à la clé un temps plus sec que la normale dans la plupart des régions, sauf près de la Méditerranée où une faible activité dépressionnaire maintiendrait des précipitations un peu plus fréquentes et donc dans les normales de saison. Côté températures, un déficit de l’ordre de -1 à -1,5°C est envisagé sur les deux tiers nord et les régions de l’ouest. Ces conditions seront plutôt favorables aux stations de sports d’hiver qui pourront utiliser sans difficulté les canons à neige afin de maintenir un bon enneigement.

De nouvelles incertitudes apparaissent pour la dernière partie de l’hiver avec là encore, des modèles en désaccord. Celui que nous privilégions, à savoir le modèle ECMWF, penche pour le retour d’un flux d’ouest à sud-ouest et donc l’installation d’une certaine douceur. Un excédent de +1°C est prévu par les derniers scénarios, avec également des précipitations plus fréquentes qu’au cours du mois de janvier, et le plus souvent dans les normales de février. Ces conditions seront ainsi moins propices à la montagne avec les stations à basse et moyenne altitude qui pourraient souffrir de cette douceur.

Cette tendance est toutefois à prendre avec le recul qui s’impose car la fiabilité devient limitée à partir de la fin janvier. De plus, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a confirmé la mise en place du phénomène "La Niña" correspondant à un courant froid dans le Pacifique. Or, il peut être à l’origine d’un changement de circulation atmosphérique avec des répercussions sur les conditions météo en Amérique ou en Australie. Ses conséquences en Europe sont en revanche moins bien déterminées même si au cours des dernières années avec ce phénomène, notamment en 2011, 2008, 2000, 1999, 1995, 1989 ou encore 1988, des périodes de froid et de neige plus ou moins longues et plus ou moins prononcées nous avaient concernés. À suivre…

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