Prévisions météo à 4 semaines : vers un mois de juin torride en France ? Faut-il craindre un risque de canicule ?

Après le pic de chaleur de l'Ascension, comment s'annonce le mois de juin en France ? Les prévisions saisonnières sur les 4 prochaines semaines font planer le risque de forte chaleur, voire de canicule localement. Faut-il vraiment les prendre au sérieux ?

Soleil ciel bleu forte chaleur canicule prétexte
Après 30°C fin avril et début mai, 35°C pendant le pont de l'Ascension, et si les 40°C étaient localement atteints pendant ce mois de juin ?

Les tendances météo saisonnières pour juin 2025 en France semblent s'accorder pour un mois bien plus chaud que la normale. Comment faut-il interpréter ces prévisions ? Faut-il vraiment y croire ? Le début de l'été météorologique sera-t-il marqué par un risque local de canicule, alors que les premiers jours de juin s'annoncent plutôt maussades ? Voici tous les détails.

Un début juin temporairement plus frais ?

Ne rangez pas tout de suite les parapluies, les cirés et les tenues à manches longues : le pic de forte de chaleur du pont de l'Ascension sera éphémère ! Dès samedi après-midi en montagne, puis dès dimanche sur une grande partie de la France, des orages feront baisser les températures, avant des premiers jours de juin sans doute à nouveau perturbés et moins chauds, voire frais au Nord.

Tout dépendra de la position des dépressions qui circuleront vers les îles britanniques, mais en fonction de leur déplacement, elles pourraient apporter plus ou moins d'air frais, et plus ou moins de pluie sur la moitié Nord pendant cette première semaine de juin. Mais les régions du Sud-Est seront toujours soumises à un temps sec et à de fortes chaleurs !

D'autres scénarios limitent l'influence de ces dépressions britanniques, et les précipitations pourraient alors se faire essentiellement sous forme d'orages, sur un axe classique Sud-Ouest/Nord-Est, avec des températures de saison au Nord, toujours très chaudes dans le Sud, avec quelques belles journées là où les orages ne se déclencheront pas.

La situation devrait radicalement changer à partir du week-end prochain (6-7-8 juin) : les deux modèles européen et américain s'accordent pour le retour des hautes pressions par le Sud de la France. L'anticyclone apporterait alors un temps sec, ensoleillé et de plus en plus chaud sur le pays. Il faudra surveiller une éventuelle goutte froide au large du Portugal pouvant accentuer cette chaleur.

Temps chaud et sec pour la suite ?

Pour la deuxième semaine de juin (du 9 au 15), l'anticyclone devrait dominer, avec un temps sec, ce qui n'empêchera pas temporairement quelques passages nuageux sur le Nord-Ouest, avec éventuellement quelques ondées. Les températures resteront élevées, dans un flux de Sud-Ouest, sur tout le pays, restant au-dessus des normales de saison.

Dès la mi-juin, la fiabilité est évidemment plus limitée : mais la tendance globale reste orientée à un temps sec, anticyclonique et ensoleillé, avec un déficit de pluie accentuant la sécheresse de surface. Les températures fluctueront au gré de la position de l'anticyclone sur l'Atlantique, mais la chaleur devrait rester dominante, notamment au Sud.

Pour résumer, ce mois de juin, le premier de l'été météorologique, devrait s'annoncer globalement chaud et sec à l'échelle du pays, ce qui d'ailleurs colle parfaitement aux dernières prévisions saisonnières de Météo-France, qui annoncent un été plus chaud que la normale avec une probabilité de 50% (20% plus frais et 30% normal).

Un risque localisé de canicule ?

Deux incertitudes subsistent. D'abord sur les précipitations : les orages seront-ils plus ou moins nombreux ? Selon Météo-France, aucun scénario fiable ne se dégage à ce sujet. Les régions montagneuses et celles du Centre-Est semblent toutefois les plus concernées par ce risque, tout comme les régions proches de la Manche en cas d'arrivée de perturbations.

Pour rappel, la marge d'erreur de ces prévisions est importante : leur fiabilité évolue entre 55 et 60% seulement !

Enfin, sur le risque de canicule : pour le moment, celui-ci semble localisé, même si le bassin méditerranéen et la Corse seront certainement les plus exposés. Le risque sera évidemment plus important après le solstice d'été, le 21 juin, mais des gouttes froides au large du Portugal, agissant comme pompe à chaleur, pourraient élargir ce risque à l'ensemble du pays dès le début du mois.

Précisons tout de même que ces tendances ne préjugent pas du temps qu'il fera jour par jour sur la France, et que des épisodes plus frais et plus humides temporaires restent possibles. C'est aussi la beauté de la prévision météo : l'incertitude permanente !