L'observatoire Vera C. Rubin dévoile ses premières images cette semaine et le résultat est incroyable !
L'observatoire Vera C. Rubin a publié les premières images capturées grâce à la plus grande caméra digitale du monde et ses 3.2 milliards de pixels. Celles-ci atteignent une qualité inégalée jusqu'à aujourd'hui !

L'observatoire américain Vera C. Rubin, installé au Chili, a dévoilé lundi dernier ses premières captures du ciel étoilé, montrant à quel point ce nouveau télescope va révolutionner l'astronomie dans les prochaines années.
Vera-Rubin : une véritable révolution pour l'astronomie
Il est difficile d'être passé à côté de cet observatoire si vous vous intéressez à l'astronomie depuis quelques années. En effet, quelque soit le domaine abordé, une phrase revenait régulièrement dans les articles en rapport avec l'espace : « avec le LSST, nous devrions enfin pouvoir répondre à cette question ».
LSST signifiait alors encore « Large Survey Synoptic Telescope », le nom de ce projet faramineux qui allait devenir l'Observatoire Vera C. Rubin, une célèbre astronome américaine. Depuis, cet acronyme désigne le relevé astronomique globale effectué par cet observatoire : le Legacy Survey of Space and Time.
L'observatoire est notamment composé d'une optique de dernière génération, extrêmement compacte et d'un plan focal hypersensible de 3,2 milliards de pixels, ce qui lui permettra d'effectuer une carte complète du ciel austral en seulement trois jours, allant par exemple débusquer des objets aussi ténus que les galaxies situées à plus de 10 milliards d'années-lumières de notre planète, ce qui surpasse très largement les capacités du fameux télescope Hubble. En effet, sa caméra et si sensible que 30 secondes suffisent pour faire une image qui aurait pris plusieurs heures au moins à l'observatoire spatial !
A new view of two old friends
— NSF-DOE Rubin Observatory (@VRubinObs) June 23, 2025
Feast your eyes on @NSF@doescience Rubin's view of the Trifid & Lagoon Nebulae!
This image shows what makes Rubin unique: its combination of wide field of view & speed that allows it to take lots of big images quickly.https://t.co/H1l0e3bLK9 pic.twitter.com/BJIGKJ5TuX
Pour donner un exemple plus concret, nous aurions accès avec difficulté avec Hubble à quelques millimètres carrés de l'arrière-plan de la Joconde. Avec ce nouvel observatoire, nous verrons non seulement l'intégralité du tableau, mais nous aurons en plus une nouvelle image complète de ce même tableau tous les trois jours, nous permettant de capter son évolution dans le temps.
L'objectif est ainsi d'établir un catalogue de 20 milliards de galaxies, soit environ 100 fois plus que les meilleurs relevés actuels, ce qui pourra permettre de répondre à certaines questions dont il nous était impossible de trouver, ou plutôt d'observer les réponses jusque là. Par exemple, Vera-Rubin pourrait bien découvrir la fameuse planète 9, une planète hypothétique qui en orbite très lointaine autour du Soleil.
Les premières images dévoilées cette semaine !
Si ce télescope observe déjà le ciel depuis le mois d'avril dernier, celui-ci reste en cours d'étalonnage, ce qui ne l'a pas empêché de dévoiler lundi dernier les images de « première lumière », correspondant à des données prises en mai. Celles-ci permettent ainsi de donner une petite idée de la qualité de l'optique et de la largeur de champ pour les spécialistes.
Selon Pierra Antilogus, directeur de recherche au CNRS et responsable de la participation française à la fameuse caméra LSST, la plus grande caméra numérique jamais conçue : « C'est probablement, du sol, les plus belles, images d'astronomie qu'on ait faites », un avis d'ailleurs partagé par bon nombre de scientifiques.
The first images from The Vera C. Rubin Observatory have been released!
— FarLife (@FarLife1) June 23, 2025
Awe-inspiring to say the least.
Credit: RubinObs/NOIRLab/SLAC/NSF/DOE/AURA) pic.twitter.com/KuWekemIW7
Cependant, il est important de noter que des détails restent à peaufiner d'ici le début du grand relevé automatique qui devrait démarrer d'ici octobre. En effet, même si les performances globales sont déjà excellentes et que la mise au point, une partie cruciale du processus, s'est montrée incroyablement rapide, certaines choses restent encore à régler, comme un petit problème de refroidissement des capteurs, qui une fois réglé permettra d'utiliser l'instrument au meilleur de ses capacités.
À partir de là, ce télescope révolutionnaire photographiera chaque une nuit une large partie du ciel de l'Hémisphère sud afin de délivrer au final le plus grand film du cosmos en mouvement jamais réalisé, apportant des réponses et sans doute de nouvelles questions sur l'Univers dans son ensemble, sa composition, sa structure et son évolution, ce qui nous permettra de nettement améliorer notre compréhension de celui-ci.
Référence de l'article :
Les premières images spectaculaires du Vera-Rubin, le télescope que tous les astronomes attendaient, Le Figaro (24/06/2025), Tristan Vey