Violents orages : plus de 25.000 éclairs en 24h, des pluies intenses et une victime en France, le bilan

Entre mercredi et jeudi, deux salves orageuses se sont organisées entre le sud-ouest et les régions de l'est. Outre l'activité électrique marquée, les pluies ont été parfois intenses.

Sous l'influence de l'ex-ouragan Erin positionné au nord des îles britanniques, de l'air océanique s'est invité par l'ouest au cours des dernières heures. En rencontrant l'air chaud présent dans le sud et l'est du pays, un conflit de masses d'air s'est opéré. Il s'est alors traduit par le développement d'orages. Pas moins de deux dégradations se sont produites en l'espace de 24 heures depuis les Pyrénées jusqu'au Jura.

Si l'axe était déjà en place mardi matin, les orages se sont réellement organisés et renforcés en cours d'après-midi. Ce sont les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté qui ont été les plus concernées avec une forte activité électrique, des pluies marquées et surtout des chutes de grêle. En Bourgogne, les grêlons ont localement atteint 3 cm de diamètre, en particulier en Saône-et-Loire. C'est d'ailleurs dans ce département où les orages ont été les plus actifs, devant l'Allier et la Haute-Saône.

En soirée de mardi, une deuxième salve orageuse s'est organisée en Occitanie, avec des pluies particulièrement intenses qui ont gagné au fil des heures l'Auvergne. Des cumuls allant jusqu'à 112 mm ont été relevés à Charmes (Allier), 104 mm à Vichy ou encore 72 mm à Saint-Pardoux (Puy-de-Dôme). Avec de tels cumuls en peu de temps, quelques inondations ont pu être observées localement.

En deuxième partie de nuit, la dégradation a poursuivi sa route en direction des Alpes et des régions méditerranéennes. Dans ces dernières, les précipitations ont été parfois intenses durant la matinée mais en raison du passage assez rapide des cellules orageuses, les conséquences sont restées limitées, y compris dans les zones littorales fortement urbanisées.

Lundi après-midi, d'autres orages s'étaient produits de manière plus isolée. Une cellule s'est montrée particulièrement intense dans la Nièvre, avec des rafales de vent atteignant 100 km/h. Ces bourrasques ont occasionné de nombreuses chutes de branches et d'arbres. Une mère de famille de 47 ans a été tuée alors qu'elle s'était réfugiée dans sa tente à Saint-Honoré-les-Bains.