Saviez-vous que l’un des bâtiments les plus fascinants de la planète se trouve tout près d’ici ? Où précisément ?

Oui, cela peut sembler être le discours d'un fier patriote (et c'est peut-être le cas), mais cette fois-ci, nous avons de très bonnes raisons de nous réjouir. Au cœur de Lisbonne, le Centre d'art moderne (CAM) rénové de la Fondation Calouste Gulbenkian a fait couler beaucoup d'encre, à juste titre.

Après quatre années de travaux qui ont rassemblé des talents du monde entier, le CAM a rouvert ses portes en septembre 2024 avec un nouveau visage et un esprit renouvelé. Sa nouvelle image ne tarde pas à conquérir le monde : en 2025, il reçoit le prestigieux prix du Bâtiment de l'année décerné par ArchDaily, l'une des plateformes les plus respectées dans le domaine de l'architecture.

C'est l'un des bâtiments de l'année grâce à un effort conjoint mené par le célèbre architecte japonais Kengo Kuma, qui a repris les idées de l'architecte paysagiste libanais Vladimir Djurovic et des architectes du studio de Porto OODA », peut-on lire dans le magazine “Versa”.

Mais qu'est-ce que ce bâtiment a de si particulier ?

Ce n'est pas seulement un musée, ce n'est pas seulement un espace d'exposition. C'est un véritable pont entre l'art, la nature et la ville.

Le nouveau projet a été conçu par le célèbre architecte japonais Kengo Kuma - oui, celui qui aime intégrer les bâtiments dans leur environnement comme s'ils y avaient poussé naturellement - et s'inspire de l'Engawa, un concept japonais traditionnel qui représente une zone de transition entre l'intérieur et l'extérieur des maisons. Ni à l'intérieur, ni à l'extérieur : c'est le juste milieu. Et c'est exactement cet esprit que Kuma a apporté à Lisbonne.

« Inspirés par l'essence d'Engawa, nous avons dévoilé un nouveau récit extérieur, invitant les visiteurs à ralentir et à s'approprier cet espace. L'idée de douceur et de transition s'étend à l'intérieur du CAM, où nous avons créé de nouveaux espaces par soustraction, reproduisant la connexion du bâtiment avec le jardin et la lumière extérieure », explique l'architecte japonais, cité par ArchDaily.

Plus qu'un musée

La nouvelle architecture de la CAM ne veut pas seulement être admirée. Elle veut être vécue. Elle invite à traverser des volumes transparents, à sentir la lumière naturelle qui pénètre par les généreuses fenêtres et à se laisser porter par les chemins sinueux qui mènent directement au jardin Gulbenkian, l'un des plus beaux espaces verts de la ville. Et ce n'est pas un hasard : le paysagiste libanais Vladimir Djurovic a joué un rôle essentiel dans la transformation de l'espace environnant en une véritable forêt urbaine.

« Plus qu'une visite, le CAM est une expérience. Nous aurons une série de projets d'arts du spectacle, dont certains seront réalisés par des artistes émergents, et il se passera toujours quelque chose de nouveau », note Ana Botella, directrice adjointe du musée, citée par “NiT”.

À l'intérieur, plus de 12 000 œuvres d'artistes tels que Paula Rego, Helena Almeida et Vieira da Silva vous attendent, ainsi que des noms internationaux tels que Bridget Riley, David Hockney et Robert Delaunay.

Et parce que le CAM est un espace en perpétuel mouvement, il y a toujours quelque chose à découvrir. Des expositions immersives, des installations sonores, des spectacles vivants, des vidéos dans des capsules futuristes - oui, vous avez bien lu - et même des espaces conçus pour les enfants. C'est un musée où l'art respire, bouge et nous pousse à voir le monde différemment.

Si vous ne l'avez pas encore visité, voici une invitation : prenez votre temps, portez des chaussures confortables et gardez les yeux ouverts. Le CAM n'est pas seulement un bâtiment primé, c'est une expérience que vous pouvez ressentir avec tous vos sens. Et qui sait, peut-être repartirez-vous avec le sentiment que l'avenir de l'architecture n'est pas si lointain après tout... il se trouve juste à côté, à Lisbonne.