Pourquoi est-il interdit de cueillir du mimosa sur la Côte d'Azur ? Que risquez-vous ?

Cueillir du mimosa est passible d'une amende dans le Sud-Est de la France, cette action étant considérée comme du vol et pouvant fortement affecter les exploitant de la région.

Mimosa
Les bouquets de mimosas sont particulièrement esthétiques, néanmoins, il est interdit d'en cueillir sur la Côte d'Azur

Plusieurs communes du Sud-Est de la France, notamment celles situées le long de la « Route du Mimosa » ont pris des arrêtés municipaux pour interdire aux particuliers la cueillette sauvage de cette plante aux couleurs dorées.

La cueillette sauvage est passible d'une amende

L'hiver, et surtout la période entre la mi-décembre et la fin du mois de mars marque chaque année la floraison d'une plante emblématique de la Côte-d’Azur : le mimosa. Durant cette période, certains massifs de la région se parent en effet d'une belle couleur jaune/dorée.

Le long de la route du mimosa, itinéraire qui s'étend sur près de 130 kilomètres entre les Maures, l’Estérel et le pays de Grasse dans les Alpes-Maritimes, ce sont en effet des milliers de mimosas qui fleurissent, un événement très apprécié des fleuristes amateurs.

Le mimosa engendre des fleurs jaunes caractéristiques particulièrement charmantes et bien odorantes, ce qui permet de décorer les intérieurs de nombreux particuliers de la région chaque année pendant la saison froide. C'est pour cela que les routes des massifs du Sud-Est de la France sont parfois véritablement prises d'assaut lors de la pleine floraison de cet arbre aux couleurs vives.

Pourtant, cette habitude est loin d'être encouragée par les communes du secteur. Au contraire même, puisque la plupart de ces communes azuréennes ont pris des arrêtés municipaux interdisant la cueillette du mimosa. À Tanneron par exemple, la cueillette sauvage du mimosa sur la commune est punie d'une amende depuis les années 80, s'élevant à 35€ en 2025 !

Pourquoi une telle interdiction ?

Cette interdiction peut sembler étonnante tant le mimosa semble répandu sur les massifs du Sud-Est de la France, notamment entre les Maures et l’Estérel, pourtant il est nécessaire que la cueillette sauvage soit réglementée tant cette plante est convoitée. En général, un bouquet par jour et par personne est autorisé ou plutôt toléré, mais ces autorisations varient selon les forêts.

Il faut en effet savoir que le mimosa appartient toujours à quelqu'un, que ce soit à des particuliers ou à la commune sur laquelle il est cueilli. Ainsi, arracher un bouquet de mimosa au détour d'une des routes sinueuses des massifs de la Côte d’Azur est considéré comme du vol.

De plus, bon nombre de ces mimosas font partie de cultures et, à la manière des lavandes durant l'été sur le plateau de Valensole, le cueillette sauvage peut fortement nuire aux exploitations des mimosistes du Sud-Est du pays. La cueillette est d'autant plus grave cette année que la récolte de mimosas s'annonce mauvaise en 2025 en raison des conditions climatiques défavorables enregistrées au cours de l’automne. Certains mimosistes font même état de pertes à hauteur de 80 %.

Ainsi, mieux vaut éviter la cueillette sauvage du mimosa durant l'hiver sur la Côte d'Azur et ce malgré la beauté de cette plante au risque de repartir avec une amende plutôt qu'un beau bouquet. Une mesure qui est malheureusement due à des pratiques abusives de certains citoyens comme ce fut le cas cette année à Cannes où un conducteur de camionnette a voulu dérober 5m3 de mimosas afin de le revendre par la suite. Celui-ci, pris en flagrant délit, encoure une amende pouvant atteindre jusqu'à 1500 euros.

Référence de l'article :

La cueillette est interdite sur la Route du Mimosa : ce que vous risquez, Le Parisien (25 mars 2025)