Non, ces quelques jours de fraîcheur ne sont pas exceptionnels pour un été !

La France vient de connaître plusieurs jours consécutifs de fraîcheur. Une situation de plus en plus rare, mais qui n'a rien d'exceptionnel, notamment au regard de l'histoire climatique récente.

Pluie fraîcheur parapluie été
La fraîcheur de ces derniers jours est due à l'influence océanique : un flux d'Ouest apporte des perturbations parfois assez pluvieuses et l'absence d'ensoleillement limite la hausse du mercure.

Les températures étaient fraîches ces deux derniers jours en France, et cela s'est ressenti à la fois sur les thermomètres mais aussi sur les réseaux sociaux où les climatosceptiques étaient bien présents, prêts à remettre en cause comme à l'accoutumée le réchauffement climatique...

Un coup de frais classique

Mardi après-midi, nous étions parfois 4 à 8 degrés en-dessous des normales de saison, notamment dans le Nord-Est (18,5° à Nancy, 17,6° à Château-Chinon). Hier matin, on relevait seulement 6,1° à Cuy-Saint-Fiacre, en Seine-Maritime. Et pourtant, rien d'anormal, il s'agit d'un coup de frais classique pour un mois de juillet, le premier de l'été d'ailleurs. Nous en avons juste perdu l'habitude.

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Une telle anomalie négative de température n'avait plus été observée en France depuis la fin du mois de mai, et pour le moment, depuis un an, 291 jours ont été plus chauds que la normale, contre seulement 74 jours plus frais. C'est bien la période chaude que nous connaissons depuis plusieurs mois qui est exceptionnelle, et pas les quelques coups de frais qui peuvent survenir.

20 degrés à Paris, normal au siècle précédent !

L'exemple de la capitale est saisissant : les 20 degrés relevés à Paris mardi au plus chaud de la journée paraissent frais, et ils le sont, pour une température maximale normale à plus de 25 degrés. Pourtant, à la fin des années 1980, cette température était relevée un jour sur six en moyenne en juillet. Nous avons bel et bien changé d'époque...

Et puis n'oublions pas qu'aucun record de froid n'a été battu (contrairement aux records de chaleur dans le Sud-Est la semaine dernière). La fraîcheur actuelle est ridicule par rapport à celle relevée en juillet 2000, un mois record ! A l'époque, on relevait seulement 16 degrés au meilleur de la journée à Toulouse le 15 juillet, et il neigeait sur les routes du Tour de France. Reste à savoir si cette période fraîche va perdurer, s'accentuer (et cela est probable pour le début du mois d'août), mais pour le moment, elle n'inverse pas la tendance : l'été 2023 reste plus chaud que la normale.

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