Mode : voici à quoi ressemblera l'éco-score qui va révolutionner l'achat de vos vêtements !

Après l'éco-score pour les appareils électroménagers, voici maintenant l'Écobalyse pour les vêtements ! Cette nouvelle étiquette sera apposée dès l'automne prochain sur les vêtements des marques volontaires. De quoi s'agit-il exactement ?

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Les marques volontaires pourront afficher l'Écobalyse sur leurs vêtements dès l'automne prochain, comme l'a annoncé le ministère de la Transition écologique

Dès l'automne prochain, votre manière d'acheter des vêtements pourrait changer. C'est en tout cas l'objectif affiché par l'Écobalyse, le projet d'éco-score qui devrait bientôt faire son entrée dans les rayons de mode, comme le souhaite le ministère de la Transition écologique, qui vient de présenter son fonctionnement. Quelle est l'ambition de ce nouvel outil écolo ?

Une note allant de 0 à l'infini

Écobalyse a officiellement été lancé ce mercredi 3 avril par le gouvernement : il s'agit d'un outil de calcul à destination des marques, pour le moment disponible en "phase de consultation" en libre accès.

Il ne sera déployé sous la forme d'un étiquetage qu'à l'automne prochain, en magasin physique mais aussi en ligne, uniquement pour les marques volontaires. A terme, il pourrait être étendu et rendu obligatoire.

Ce projet figurait dans les 149 propositions de la Convention citoyenne pour le climat et était inclus dans la loi climat de 2021. Concrètement, il s'agira d'une note, allant de 0 à l'infini, qui évaluera le coût environnemental des vêtements.

Plus la note sera faible, plus le vêtement sera considéré comme éthique. En revanche, plus la note sera élevée, plus on considérera que la production de ce vêtement est mauvaise pour la planète. Le ministère de la Transition écologique a publié un exemple autour de trois T-shirts, pour mieux faire comprendre son projet.

Le premier T-shirt est en coton bio, fabriqué en France par une marque éthique : sa note Écobalyse est de 383. Le second, fabriqué en coton conventionnel au Pakistan par une marque classique, obtient la note de 893. Quant au dernier, fabriqué en Asie par une marque de fast-fashion (comme Shein), en tissu synthétique, il a un coût environnemental estimé à 1252 points.

La méthode "PEF"

On ne sait pas encore quelles marques répondront à l'appel du gouvernement, mais cette note baptisée Écobalyse permettra au consommateur d'estimer l'impact environnemental du vêtement neuf qu'il s'apprête à acheter (entre matière, pays de fabrication, empreinte carbone…).

Rappelons que l'industrie textile est l'une des plus polluantes. Voici son triste bilan : 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, 4% de la consommation d'eau potable et 240.000 tonnes de micro-plastiques relâchés dans les océans chaque année.

L'enjeu était de créer un éco-score pas trop complexe, en se basant sur l'analyse du cycle de vie du vêtement, grâce à la méthode PEF ("product environmental footprint"), prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d'eau générée par la production du tissu.

Y ont été inclus des enjeux d'écotoxicité (notamment l'utilisation de produits chimiques) et la durabilité physique et émotionnelle du produit.

En effet, le vêtement est un produit qui lasse souvent le consommateur : chaque année, un Français achète en moyenne 48 vêtements, un chiffre en progression constante, notamment à cause de l'impact de la fast-fashion.

D'autres mesures ont d'ailleurs été prises pour lutter contre ce fléau, comme la mise en place d'un système de bonus-malus. Ce qui est certain, c'est qu'appréhender ce nouvel éco-score prendra du temps pour le consommateur.

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