Insolite : et si les souris étaient capables de vivre sur Mars ?

Des scientifiques ont découvert que des souris avaient survécu sur le sommet de volcans à plus de 6000m d'altitude dans les Andes, un endroit sur Terre possédant des conditions très similaires à la surface de Mars.

Souris Mars
Les souris découvertes sur les sommets des Andes pourraient elles survivre à la surface de la planète Mars ?

Une équipe de chercheurs a récemment découvert des restes momifiés de souris sur le sommet des volcans de la Puna d'Atacama au Chili et en Argentine, l'environnement sur Terre qui se rapproche de plus de celui de la planète Mars. Une découverte qui remet en question nos croyances sur capacités de survie de ce type de mammifères.

Les chercheurs pensaient la survie des mammifères impossible sous ces conditions

Les sommets des volcans de la Puna d'Atacama entre le Chili et l'Argentine sont parmi les plus hauts du monde avec des conditions peu propices à la vie. Manque d'oxygène, températures et conditions météorologiques extrêmes ou encore risques d'éruptions volcaniques, nombreux sont les paramètres qui font que ces secteurs observent très peu d'êtres vivants, que ce soit des animaux ou bien des végétaux.

En général, la faune et la flore apparaissent autour des points d'eau situés autour de 4 000m, les conditions étant sensiblement plus clémentes à ces altitudes pour que la vie puisse véritablement s'y développer. Au-dessus, celles-ci sont trop extrêmes pour qu'une forme de vie complexe telle que les mammifères puisse véritablement y survivre, c'est en tout cas ce que pensaient les scientifiques.

Pourtant, lors d'une expédition récente consistant à gravir plus d'une vingtaines de sommets dont 18 à une altitude supérieure à 6000m, des biologistes de l'université du Nebraska ont fait une découverte complètement inattendue. Ceux-ci ont en effet découvert 13 souris momifiées à plus de 6000m d'altitude dont certaines accompagnées des restes squelettiques d'autres congénères.

La première fut découverte sur le sommet du volcan Salín en Argentine, rapidement suivie de 7 autres à proximité. Sur les 21 sommets parcourus pour le moment, les chercheurs sont parvenus à identifier 13 souris au total, certaines âgées de quelques décennies et d'autres de plus de 350 ans. Il s'agirait d'une espèce à oreilles foliaires, la Phylottis vaccarum, pourtant connue pour prospérer à des altitudes bien plus basses dans la région.

Ces souris pourraient elles survivre sur Mars ?

Cette découverte inattendue a rapidement amené les scientifiques à se poser des questions plus approfondies vis à vis de ces souris, notamment par rapport à leur capacité de survie dans ce type d'environnement. En effet, l'environnement très inhospitalier dans lequel elles ont été découvertes se rapproche grandement de celui présent à la surface de Mars.

Ceci est notamment lié à la finesse de l'atmosphère, la faible quantité d'oxygène et les températures glaciales régnant sur ces sommets des Andes, qui en font à ce jour l'environnement terrestre le plus semblable à celui de notre planète voisine. Plusieurs expéditions y ont d'ailleurs été entreprises pour entraîner certains candidats du programme d'astronautes commerciaux PoSSUM et une candidate du projet MARS ONE aux conditions présentes sur la planète rouge pour que ceux-ci puissant partir vers Mars dans les dix années à venir.

Le fait de se demander si ces souris pourraient effectivement survivre sur la planète rouge est donc légitime car celles-ci y sont parvenu, au moins temporairement, sur Terre dans des conditions très similaires. Il serait donc intéressant d'envisager de tenter l'expérience avec quelques spécimens de cette espèce dans une prochaine expédition humaine sur Mars.

Malgré tout, les scientifiques cherchent encore à comprendre comment ces souris sont parvenues à vivre dans ce monde stérile et rocheux, dominé par la glace et la neige. Comment ceux-ci peuvent ils résister à des températures ne dépassant jamais les 0°C et où le taux d'oxygène est largement inférieure à la normale ? Des travaux sont encore en cours par les chercheurs ayant effectué cette importante découverte et des réponses y seront très certainement apportées dans les prochains mois.

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