Comment expliquer ces intenses chutes de grêle en France ?

De puissants orages ont concerné la France ces derniers jours avec des grêlons de taille conséquentes. Les dégâts sont notables.

Grêlons à la suite d'un violent orage.
Grêlons à la suite d'un violent orage.

Depuis plusieurs jours et après un épisode caniculaire, la France connaît de nombreux passages orageux actifs. Ceux-ci, en plus d‘apporter localement d’intenses précipitations, une fortes activité électrique et de violentes rafales de vent (pouvant dépasser les 110km/h), sont porteurs d'impressionnantes chutes de grêle.

Les grêlons ont de quoi surprendre avec des diamètres parfois supérieurs à 5cm, atteignant très localement les 8 à 10cm, ce qui engendre d’importants dégâts sur l’environnement étant donné la violence du choc.

Pour prendre forme, un conflit entre de l’air froid et de l’air chaud doit se présenter. S’il est suffisamment puissant, cela peut aboutir au nuage d’orage appelé le cumulonimbus. Ce dernier est le plus imposant nuage qui existe et génère des phénomènes météorologiques violents.

En se développant, l’orage "aspire" des quantités considérables de chaleur et d’humidité sous forme de vapeur d’eau. Cette dernière rencontre un air plus froid en altitude ce qui entraine sa condensation et donc la formation de gouttelettes d’eau. Plus ces gouttelettes progressent en altitude, plus elles rencontrent un air froid jusqu’à geler. Ainsi, dans le nuage, l’eau se transforme en glace et les grêlons commencent leur formation.

Comment expliquer l’imposante taille de la grêle en France ?

De l’air très chaud voire caniculaire était bloqué sur l’Est du pays alors qu’un air bien plus frais arrivait par le Nord-Ouest. Ce puissant conflit de masses d’air a engendré de tels courants ascendants dans les orages que les cristaux de glace présents au sein des cumulonimbus n’ont eu d’autre choix que de faire plusieurs tours à l’intérieur de cette masse nuageuse. Leur volume a considérablement augmenté jusqu’à contrer les puissants courants ascendants. Ainsi, les chutes de grêle ont parfois été très impressionnantes.

Selon le type d’orage, le risque de retrouver des gros grêlons est variable. Pour ce milieu de mois de juin, la France a connu une situation favorable au développement de supercellules : Il s’agit de puissants orages qui génèrent de violentes rafales de vent, de massives chutes de grêle ainsi qu’un risque de tornades.

Une atmosphère plus chaude et humide

Le changement climatique et plus spécifiquement le réchauffement climatique permettent à l'atmosphère de contenir plus d'humidité. En effet, plus un air est chaud, plus celui-ci peut contenir d'eau dans un même volume. Ce surplus de molécules d'eau apporte, avec l'excès de chaleur, du carburant pour les phénomènes météorologiques dont les orages. Leur intensité s'en retrouve dès lors plus marquée.

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