Alerte : pourquoi la multiplication des "bombes de carbone" est très inquiétante ?
Le nombre de projets d'exploitation et d'extraction d'hydrocarbures continue d'augmenter de nos jours, ce qui pose un réel problème dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Alors que les alertes sur notre climat se multiplient, des projets pétroliers, gaziers et charbonniers continuent d'émerger à travers le monde, de véritables bombes de carbone qui menacent d'anéantir les efforts internationaux pour limiter les effets du réchauffement climatique.
De véritables bombes de carbone
Le concept de « bombe de carbone » a été défini en 2022 pour désigner tout nouveau projet d'extraction d'hydrocarbures du sous-sol terrestre capable de générer plus d'un milliard de tonnes de CO2 au cours de son exploitation. Un type de projet qui est de ce fait loin de rentrer dans la dynamique actuelle de lutte contre le réchauffement climatique.
Mais ces projets rejoignent également ceux déjà en œuvre depuis de nombreuses années. Selon l'étude en question, ce sont ainsi 601 projets fossiles majeurs qui ont été recensés dans le monde entier, dont 365 présentent encore un potentiel d'émission supérieur au seuil du milliard de tonnes !
Réponse :
— Antoine Copra (@Cobra_FX_) October 26, 2022
Mine de charbon dHambach en Allemagne.
3,168 tonnes de CO2 par seconde.pic.twitter.com/bgPYLXXdjS
Néanmoins, ces fameuses bombes de carbone ne sont pas réparties de façon égale à travers le monde. En effet, la Chine concentre à elle seule 43% de ces bombes de carbone, la Russie environ 9% et les États-Unis environ 5%. Ces trois pays représentent ainsi plus de 50% du total des exploitations susceptibles d'éjecter plus d'1 milliard de tonnes de CO2 dans l'atmosphère.
Une tendance qui ne va pas dans le bon sens
Selon les ONG en charge de cette étude, ces bombes de carbone ne sont pas le seul problème. En effet, celles-ci ont identifié plus de 2 300 extractions de moindre ampleur approuvées ou lancées depuis 2021, qui pourraient engendrer chacune plus de 5 millions de tonnes de CO2, ce qui représente les émissions annuelles d'une ville comme Paris.
Ces émissions potentielles représenteraient ainsi à elles seules 11 fois le budget carbone restant pour limiter le réchauffement à +1.5°C par rapport à l'ère préindustrielle, objectif semblant aujourd'hui complètement inatteignable fixé par l'accord de Paris en 2015.
De plus, bon nombre de sociétés occidentales sont impliquées dans ces projets mauvais pour notre environnement et notre climat. TotalEnergies serait d'ailleurs engagée dans le plus grand nombre de projets fossiles tandis que Saudi Aramco et CHN Energy détiennent les projets le plus émetteurs de CO2.
Les grands établissements bancaires ont aussi un rôle dans cette tendance, ceux-ci, tels que JP Morgan Chase, Bank of America ou autres, injectant en effet des dizaines de milliards de dollars dans des acteurs du pétrole et du gaz. Ce type d'investissement permet de maintenir la dynamique des énergies fossiles et ainsi leur impact sur le climat, ce qui est loin d'aller dans le bon sens par rapport à l'évolution souhaitée des émissions de gaz à effet de serre.
Référence de l'article :
Climat : Le nombre de sites d’extraction d’énergies fossiles continue d’augmenter, alertent les ONG, 20 minutes et AFP, 27/10/2025