Vous passez votre temps sur votre smartphone et ce, dès le réveil ? C’est une très mauvaise idée !
Au Canada, des scientifiques ont mené des recherches sur les effets délétères de l’utilisation extrême des smartphones. En somme, sur la dépendance au téléphone portable. Qui sont les premiers concernés et pourquoi développe-t-on cette addiction ?
Le quotidien 2.0. Les smartphones ont été une véritable révolution dans nos vies. De la Chine au Canada, le monde entier a subi la vague des téléphones intelligents. Des échanges fluidifiés, un accès à l’information instantané. Bref, une vie simplifiée.. Mais à quel prix ? Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui en paient les conséquences. On parle d’addiction, de dépendance, notamment pour les générations qui n’ont jamais connu la vie sans téléphone, ou sur une très courte durée.
En effet, le monde sans technologie leur est inconnu
Le téléphone est un objet du quotidien sans lequel ils ne peuvent pas envisager leur journée. C’est pour cette raison que nombreux sont ceux qui développent, parfois sans s’en rendre compte, une addiction au téléphone. Par exemple, les réseaux sociaux sont une façon de socialiser, même si, ironiquement, ils le font depuis leur chambre, seuls. En revanche, pour les personnes qui ont connu ce monde déconnecté, comme les seniors, comprendre l’ampleur du problème est plus simple, car ils connaissent le monde sans technologie.
C’est le fameux “c’était mieux avant” !
Pour comprendre cette addiction nouvelle, une étude a été menée en 2023, sur un échantillon de 50 000 volontaires. L’objectif est simple : en savoir plus sur les habitudes de ces derniers concernant leur téléphone portable. C’est Jay Olson, chercheur postdoctoral au département de psychologie au Canada, et plus précisément à l'Université de Toronto, qui a dirigé ces travaux. Pour lui, c’est vers 2009 que les smartphones ont fait irruption dans nos vies de manière significative. “De nombreux jeunes du monde entier en ont acquis. Nous commençons donc à comprendre quels pourraient être certains de leurs effets”.
Mais alors, quels sont ces effets ? Et quand peut-on vraiment parler de dépendance ? “L'utilisation normale d'un téléphone intelligent devient problématique lorsqu'elle commence à affecter négativement votre vie quotidienne et de différentes manières [...] Cela peut vous rendre déprimé. Cela peut perturber votre sommeil ou votre concentration”, explique le scientifique. Il appuie également sur le fait que, pour de nombreuses personnes, le premier geste de la journée, c'est d'attraper son smartphone, dès le réveil. Une très mauvaise habitude.
Censé faciliter la vie. Pour Gary Su c’est tout l’inverse. Ce thérapeute clinicien à l'école accueille de jeunes élèves, qui subissent ce fléau. Les plus jeunes de ses patients sont l’une des principales cibles. “La situation semble beaucoup plus instable ou plus extrême. Les enfants sont exposés à des choses beaucoup trop tôt pour leur âge. Et c'est plus difficile à retracer, car tout ce qui se passe en ligne est anonyme”. Et c’est sans compter le cyberharcèlement dont ils peuvent être victimes.
Le corps scientifique tire la sonnette d’alarme. L’usage excessif du téléphone entraîne irrémédiablement un état de dépendance. Besoin de reconnaissance et de validation auprès de sa communauté, grâce aux réseaux sociaux. Exposition bien trop jeune à un contenu inadapté. Risque de cyberharcèlement. Tout cela inquiète profondément les spécialistes. Jay Olson a affirmé que ceci était “un facteur important du déclin de la santé mentale.”
Références de l’article :
L’utilisation problématique du téléphone intelligent ressemble à une dépendance