Les écrans avant l’âge de trois ans ? C’est non pour les médecins !

Les enfants de moins de trois ans ne devraient pas être exposés aux écrans. C’est la recommandation principale des professionnels de santé. Mais dans la société actuelle, c’est presque mission impossible pour les parents que de protéger totalement les plus jeunes des écrans. Mais quels sont les effets sur ces derniers ?

Les jeux culturels, musicaux et d'éveil sont à privilégier
Les jeux culturels, musicaux et d'éveil sont à privilégier

Génération ultra connectée. Plus personne ne peut s’en passer. Ils sont partout. Dans le salon, dans la voiture, dans notre poche. Les écrans font partie intégrante de nos vies. La télévision, la tablette ou encore, le téléphone portable… Aux quatre coins de la planète, du Canada à l’Australie, en passant par l’Afrique du Sud ou encore l’Italie, le monde entier vit avec. Pourtant, nous savons qu’un temps d’écran trop important peut se révéler vraiment très nocif pour nous et encore plus pour les tout petits.

Et tout particulièrement pour les enfants de moins de 3 ans

Les professionnels de santé le préconisent de plus en plus : les écrans, ce n’est pas avant cet âge-là. Seulement voilà, dans notre société dévoreuse d’écrans, c’est extrêmement difficile de ne pas céder à la tentation. Encore plus lorsque l’on est parent et qu’on l’on ne souhaite qu’une chose : un petit moment de calme. La télévision semble alors être une "solution miracle". Malheureusement, les médecins s’accordent sur un point : les écrans nuisent de façon significative au bon développement de l’enfant et à celui de son cerveau. Ils pointent principalement du doigt le visionnage "passif".

Autrement dit, celui qui consiste à regarder les images défiler, sans entreprendre aucune action

L’idée d’avoir la télévision allumée pendant le repas résulte de ce genre de visionnage, par exemple. En effet, selon les scientifiques, il y a de véritables conséquences après un visionnage quotidien, allant de 30 à 60 minutes. Les répercussions peuvent se voir sur le développement du langage, mais également sur les capacités relationnelles. Puisqu’ils sont souvent exposés aux écrans, les enfants ont moins d’interactions avec leurs parents. Mais l’apprentissage de l’enfant passe par les interactions humaines et l’aspect sensoriel, choses qu’il réutilise pour répéter ces expériences et apprendre.

Il est bien moins apte à apprendre via un écran. C’est notamment parce qu’il ne peut pas transposer ce qu’il voit sur une tablette en 2D, dans le monde réel en 3D. L’ennui, c’est que les écrans, passifs ou non, aident à développer le système d’attention exogène. C’est cette attention que l’on porte aux stimuli extérieurs. Or, ce qu’il faudrait que le bébé développe, c’est son système d’attention endogène, qui permet de pouvoir se concentrer sur des tâches précises, volontairement, même si celles-ci peuvent se révéler complexes.

Les conséquences se voient notamment sur le langage
Les conséquences se voient notamment sur le langage

Un autre aspect entre également en compte : les inégalités sociales. En 2022, seulement 13,5% des parents affirmaient suivre les conseils des médecins et ne pas exposer leurs bébés aux écrans. On remarque que plus le niveau d’étude supérieur est élevé chez les parents, plus il y a de chances pour que les recommandations soient respectées et que les activités soient plus culturelles. Cela accroît davantage les inégalités entre les populations les plus aisées et les populations défavorisées, qui respectent moins cette consigne.

Cependant, la réalité peut être parfois difficile à changer. Et les professionnels de santé en sont bien conscients. Si écrans il doit y avoir dans la vie d’enfants en bas âge, alors le mieux reste de privilégier les écrans actifs, les tablettes avec des jeux éducatifs et ce, sous surveillance. Grâce à l’aide des parents, les enfants peuvent ainsi développer motricité fine et langage.

Références de l’article :

Télévision et bébé : pourquoi pas d'écran avant 3 ans ?

Pas d'écran avant 3 ans ! Mais pourquoi ?