Pourquoi devrions-nous manger des choux-fleurs bretons ?

Les producteurs maraîchers sont en faillite. En cause ? Une production exceptionnelle de choux-fleurs !

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Le chou-fleur est excellent pour la santé et contient plus de vitamine C qu'une orange.

C'est un véritable appel à l'aide que lancent les producteurs de choux-fleurs bretons. Car certains d'entre eux envisagent même d'arrêter ce métier ! Mais qu'a-t'il bien pu se passer pour que ces agriculteurs en arrivent là ? Quelques éléments d'explications et des idées recettes avec du chou-fleur pour aider nos producteurs français.

La faute à la météo !

En Bretagne, et notamment dans le nord du Finistère, la météo a été très clémente dernièrement. Le climat a été doux et humide. D'autant que cette météo très douce a perduré durant près de 2 mois. Résultat : la production de chou-fleur, un légume phare de l'hiver, a été plus que bonne ! Ils ont actuellement un stock exceptionnel. De quoi réjouir les producteurs ! Sauf que… les consommateurs ne se ruent pas du tout sur ce légume crucifère.

"Nous traversons actuellement une véritable crise du chou-fleur", rapporte Flora Boulinguez, directrice marketing de la marque Prince de Bretagne. Elle explique que la production a été "jusqu’à deux à trois fois plus élevée qu’à la même période l’an dernier". En soi, ce serait une excellente nouvelle si les consommateurs en achetaient. Mais le fait d'avoir un stock important sans vente a des conséquences néfastes.

Quand je dis que les choux-fleurs poussent presque aussi rapidement que des champignons, je ne rigole pas

Et la production n'est pas seulement exceptionnelle, elle a aussi un bon mois d'avance à cause de la douceur. L'année dernière, la récolte de chou-fleur français s'élevait à environ 190 000 tonnes.

Une baisse de 8%…

Car en effet, à l'inverse de la production, la consommation de ce légume d'hiver (que l'on adore ou que l'on déteste) est en baisse de 8% par rapport à 2024. Et la Bretagne concentre à elle-seule 80% de la production française de chou-fleur ! Notamment avec la coopérative Prince de Bretagne, implantée dans le Finistère. La responsable a dû faire un appel à l'aide sur les réseaux sociaux.

Car les maraîchers travaillent à perte. "Les prix s’effondrent et, pour beaucoup de producteurs, ils ne couvrent même plus les coûts de production (…) Les producteurs ont du mal à en vivre." D'autant plus que la plupart d'entre eux se remet à peine du passage de la tempête Ciaran en 2023. Seule solution : inciter les consommateurs (particuliers et entreprises) à consommer du chou-fleur.

"Le moral des producteurs est quand même en berne. Aujourd'hui, on perd de l'argent. Si on veut sauver la filière, il faut que le consommateur se rende compte de notre problème actuel. En fait, si tous les Français achetaient un chou-fleur aujourd'hui, on arriverait peut-être à sauver notre filière", insiste Julien Quillévéré, producteur basé à Lanmeur (Finistère).

Comment aider ?

Les élus bretons se sont saisis du problème et assurent aux producteurs d'intégrer "davantage de choux-fleurs bretons et autres légumes de plein champ, dans les menus des cantines et des lieux de restauration collective". Au delà de la consommation en entreprise, les particuliers peuvent également acheter des choux-fleurs. D'autant qu'ils sont peu onéreux : jusqu'à 2€ pièce qui peut nourrir jusqu'à 4 personnes.

Et les idées recettes ne manquent pas : gratin de chou-fleur, chou-fleur rôti aux épices (qui surprendra vos invités du réveillon à coup sûr !), en soupe, en salade, froid, chaud, cru en apéritif… Le chou-fleur est facile à cuisiner et excellent pour la santé. Car il contient plus de vitamine C qu'une orange…

Références de l'article :

Camille Allain, 20Minutes, (27/12/2025), « Nous traversons une véritable crise »… L’appel à l’aide des producteurs de chou-fleur

Alexandre Plumet, France3Bretagne, (10/12/2025), "Les producteurs sont à bout" : la filière du chou-fleur est sous tension en Bretagne, certains pensent "arrêter le métier"

Hamza Hizzir, TF1Info, (12/12/2025), "Si tous les Français achetaient un chou-fleur..." : l'appel à l'aide des producteurs bretons