Pendant que vous dormez, votre cerveau mémorise, mais il apprend aussi ! Les scientifiques l’affirment

Une étude japonaise s’intéresse aux capacités du cerveau pendant notre phase de sommeil. Si l’on savait déjà que le cerveau était en mesure de faire le tri entre tous les événements vécus pendant la journée, durant la nuit, ces nouvelles données affirment qu’il serait aussi capable de faire de la place pour accueillir de nouvelles informations, avant même que celles-ci ne soient là. Notre cerveau aurait-il des aptitudes inconnues ?

Une étude menée sur des souris prouve les faits
Une étude menée sur des souris prouve les faits

Un sommeil réparateur. Et pas que ! En effet, il semblerait que le fait de dormir ne soit pas qu’un simple repos. Il est désormais prouvé que, lors de la phase de sommeil, notre cerveau, lui, est toujours actif. Une étude japonaise explique même que ce dernier nous préparerait à ce que l’on va apprendre le lendemain. Des capacités cognitives nouvelles, qui pourraient lever le voile sur les possibilités du cerveau humain.

Durant notre sommeil, le cerveau archive nos souvenirs

On savait que, pendant la nuit, alors que nous sommes dans les bras de Morphée, le cerveau entre dans une sorte de phase de tri, de réorganisation. Il est capable, notamment, de se repasser les souvenirs et les événements vécus pendant la journée, ce qui a pour conséquence de renforcer le lien neuronal avec un ou plusieurs souvenirs. Résultat : le cerveau tri entre l’important et le superflu, l’apprentissage s’ancre davantage et la mémoire est plus solide.

L’étude japonaise, parue en avril dernier dans Nature Communications, pousse la compréhension de notre sommeil encore plus loin

L’importance d’un vrai repos, lent et profond, est déjà connue en neuroscience. Les experts s’accordent tous sur le fait qu’une bonne nuit de sommeil est essentielle et aide pour la mémorisation, car le cerveau va, pendant la nuit, relire les événements de la journée et les “manipuler” à sa guise. Voilà pourquoi les médecins assurent que la privation de sommeil est particulièrement nocive pour les performances cognitives, notamment pour les étudiants en période d’examens, par exemple.

Mais cette équipe japonaise, composée de chercheurs de l’Université de Toyama et de ceux de l’Okinawa Institute of Science and Technology, pousse la recherche encore plus loin. Alors que, jusqu’à présent, on s'intéressait à l’apprentissage grâce aux souvenirs liés à la journée passée, les chercheurs affirment que certaines cellules réagissent en prévision des apprentissages à venir. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ces dernières ont été nommées “engram-to-be cells”, qui peut se traduire par “cellules engrammes à venir” en français.

Le sommeil, indispensable à l'apprentissage
Le sommeil, indispensable à l'apprentissage

En d’autres termes, pour vulgariser, il serait possible pour le cerveau d’apprendre avant même d’avoir vécu l'événement. Les scientifiques ont observé, sur des souris, que ces cellules n’étaient actives qu’en phase de sommeil, juste après un apprentissage. Et bien plus tard, elles s’activent de nouveau pour “accueillir” une nouvelle information de façon naturelle.

En somme, le cerveau se prépare pour recevoir les nouvelles expériences, en amont. Ainsi, en passant une mauvaise nuit de sommeil, la capacité d’apprentissage est compromise. C’est en ayant un bon cycle de sommeil que le cerveau peut stocker, trier et intégrer les informations et se préparer à en avoir de nouvelles.

Référence de l’article :

Et si le sommeil servait aussi à apprendre ? La science en apporte la preuve