Selon les scientifiques, les couche-tard présentent un risque accru de dépression à cause de leurs habitudes de sommeil
Se coucher tard est une bien mauvaise habitude. Des chercheurs finlandais ont mené une étude pour savoir dans quelle mesure se coucher tard pouvait impacter le quotidien. Ils se sont aperçus que, plus le sommeil est de médiocre qualité, plus les risques de dépression apparaissent.

Un sommeil réparateur. Il n’y a pas de secret : pour être au maximum de ses capacités, il n’y a rien de tel qu’une bonne nuit de sommeil. Pourtant, nous sommes nombreux à nous considérer comme des “couche-tard”. Ces oiseaux de nuit qui se disent compétents uniquement en fin de journée, en soirée et même, au beau milieu de la nuit. Pourtant, selon la science, se coucher tard à répétition peut avoir de lourdes conséquences. Une équipe finlandaise s'est penchée sur le sujet.
En Finlande, une équipe de scientifiques a mené une étude sur plus de 10 000 habitants du pays
Les résultats montrent qu’il y a une connexion entre le couche-tard et le risque plus important de symptômes dépressifs et de prises d'antidépresseurs. Ils mettent en évidence deux chronotypes de sommeil : le chronotype tardif (ou vespéral) dont sont issus les couche-tard ; et le chronotype matinal, ce sont les couche-tôt. Pour eux, pas de doute : plus vous vous couchez tard et plus vous mettez votre santé mentale en péril.
Ce sont bien les couche-tard qui présentent de plus fortes chances de sombrer dans une dépression
Ils sont également plus sujets aux problèmes sévères d’humeur et, dans certaines recherches, on peut observer un lien entre se coucher tard et être victime de névrosisme, un trouble qui pousse à faire surgir des émotions principalement négatives, à l’image de la rancune, la colère, ou encore, la rumination. Cette dernière émotion est, d’ailleurs, particulièrement présente chez les couche-tard.
L’étude précise l’importance de la rumination dans le processus. « Une explication probable est que la rumination a tendance à se produire en fin de journée plutôt que le matin. Comme les chronotypes du soir ont un rythme circadien retardé et restent éveillés plus tard dans la nuit, ils ont plus de temps pour ruminer, ce qui augmente potentiellement leur risque de symptomatologie dépressive ».

Cependant, pour le moment, les informations sur le sujet sont encore trop légères. Mais même s’il est trop tôt pour tirer des conclusions, le fait d’associer émotions négatives et manque de sommeil n’est pas nouveau. Plus le sommeil est de mauvaise qualité, moins nous sommes en mesure de répondre présent et d’être proactif. Résultat : le manque de sommeil a un véritable impact sur la santé. Aussi bien mentale que physique. Et c’est d’autant plus vrai chez les adolescents et les jeunes adultes, chez qui les habitudes en termes de sommeil ne sont pas toujours idéales.
Pour les scientifiques finlandais, il existe quatre médiateurs qui peuvent expliquer cette connexion entre le risque élevé de dépression et le fait d’être un couche-tard. Le premier serait l’alcool, puisque, selon les études, la consommation serait plus importante chez les couche-tard ; la rumination, puisqu’il s’agit des émotions négatives qu’ils expérimentent ; la qualité du sommeil, qui est donc bien moins bonne que chez les couche-tôt ; et enfin, la pleine conscience, qui permettrait d’apporter une réelle positivité dans un esprit emprunt à la négativité.
Référence de l’article :
Une étude explique pourquoi les « couche-tard » sont plus à risque de dépression