Ce jeudi, une tempête majeure se formera dans l'Atlantique : pluie et vents violents vont-ils concerner la France ?
L'Atlantique n'a pas fini de nous jouer des tours : en milieu de semaine, une nouvelle tempête, sans doute une "bombe météorologique", va se creuser sur l'Océan. La France sera-t-elle impactée par la pluie et les vents violents ?

La tempête Benjamin est encore dans tous les esprits, et pourtant l'océan Atlantique est toujours en ébullition : en milieu de semaine, il pourrait bien enfanter une nouvelle tempête, cette fois probable "bombe météorologique", menaçant l'Europe. La France sera-t-elle concernée et impactée par la pluie et les vents violents ? Quelles régions seront particulièrement à risque ?
Un probable danger pour l'Irlande
Un contraste de masses d'air est actuellement en place sur l'océan Atlantique. De l'air polaire descend du pôle sur l'océan, et vient rencontrer à l'Est du continent américain de l'air chaud, tropical, humide. Ce point d'impact est considéré comme un moteur pour les tempêtes en Europe, surtout lorsque les dépressions qui se forment à cet endroit sont boostées par le jet-stream qui survole l'océan.

Mardi soir, une dépression, issue d'une activité pluvio-instable à l'Est du Canada, pourrait donc se former au milieu de l'Atlantique. Elle ne se cessera de se creuser au fil des heures et des jours : de 1010 hPa mardi soir, elle pourrait atteindre une pression très basse de 958 hPa vendredi matin, au Nord de l'Irlande. Les îles britanniques sont donc en ligne de mire de cette future et probable tempête.

Une tempête qui s'annonce majeure, notamment parce que la dépression à son origine, pas encore nommée, pourrait contrairement à la tempête Benjamin, prendre la qualification de "bombe météorologique" (24 hPa de perdus en 24h). Selon les dernières modélisations, sa pression pourrait entre mercredi matin 11h et jeudi matin 11h passer de 1000 à 972 hPa (donc une chute de 28 hPa en 24h).
On ne sait pas encore quelle sera sa force, ni son étendue, ni sa zone d'impact : certains modèles la font atterrir sur le Sud de l'Irlande, d'autres plus à l'Ouest ou plus au Nord. Dans un premier temps, la Grande-Bretagne et la France semblent épargnées par ces fortes pluies et ces rafales tempétueuses, qui dépasseront certainement les 130 km/h.
Des conséquences en France ?
Pour autant, le positionnement de cette tempête et son déplacement auront forcément des conséquences en France. Après sa phase de creusement, le système dépressionnaire en place au Nord de l'Irlande sera gigantesque, très large, et aura de l'influence de l'Islande au Portugal, jusqu'à la Scandinavie, en passant par notre pays et évidemment par les îles britanniques.

La France sera impactée de mercredi à dimanche par ce système perturbé, de différentes manières, et plutôt par la pluie que par le vent. Avant l'arrivée de la tempête sur l'Irlande, le flux s'orientera au Sud près de la Méditerranée, avec un probable épisode cévenol mercredi (en lien avec un autre minimum dépressionnaire sur le Portugal), puis un autre épisode, cette fois méditerranéen, vendredi, dont l'existence et les intensités sont encore loin d'être certaines.
Jeudi, quelques pluies circuleront sans doute sur la Bretagne et la pointe du Cotentin, mais les autres régions devraient conserver un temps sec, assez nuageux au Nord et près de la Méditerranée. Vendredi, une perturbation mieux constituée issue cette fois de cette dépression pourrait traverser le pays d'Ouest en Est, avec des pluies généralement faibles, sauf près de la Méditerranée.

Mais la journée la plus à risque sera certainement celle de samedi : une perturbation très active, avec d'importants cumuls de pluie, pourrait circuler sur la France, alimentée en air chaud et instable depuis la péninsule ibérique. Enfin, avec un jet-stream fort situé pile sur le Nord-Ouest de la France, la moindre anomalie dépressionnaire en phase avec celui-ci pourrait se creuser et dégénérer en tempête : affaire à suivre, l'incertitude est immense !