Arrivée de l'hiver : la neige pourrait-elle prochainement s'inviter en France ?

Alors que nous allons passer à l'heure d'hiver à la fin du mois, faut-il s'attendre à l'arrivée imminente de la neige en plaine ? Si les prévisions ne vont pas en ce sens à court terme, la situation peut malgré tout très vite évoluer...

A quand des paysages enneigés jusqu'en ville ? Pas pour tout de suite et peut-être même pas avant la fin de l'année...
A quand des paysages enneigés jusqu'en ville ? Pas pour tout de suite et peut-être même pas avant la fin de l'année...

Jusqu’à il y a quelques jours encore, cet automne 2023 s’était essentiellement illustrée par la chaleur (avec des records par centaines !) et la sécheresse qui rendent d’ailleurs plus largement cette année exceptionnelle. Mais à quelques jours du passage à l’heure d’hiver, penchons-nous sur le froid et la neige qui se sont avérés assez discrets l’hiver dernier.

Alors quid des prochains mois ? Dans un contexte énergétique difficile en raison des prix du marché toujours très élevés, les tendances saisonnières sont suivies de près cette année encore. Selon elles, le trimestre décembre-janvier-février pourrait être plus doux que la normale, ce qui ne signifie pas pour autant que la neige ne s'invitera pas jusqu’en plaine. Peut-elle d'ailleurs tomber avant la fin de l’année ?

Les premiers flocons en montagne dès septembre

Cette année, les premières véritables chutes de neige se sont produites sur les Pyrénées et surtout sur les Alpes il y a quelques jours, avec des sols devenant blancs au-dessus de 2400 mètres d'altitude. Rien à voir toutefois avec la situation d’il y a trois ans où d’importantes quantités de neige étaient tombées jusqu’à moyenne altitude dès le 25 septembre, avec parfois plusieurs dizaines de centimètres. Une situation relative rare qui ne s’était plus produite depuis 2007. Mais depuis le début de l'automne qui a très largement dominé avec des températures parfois hors norme.

Et pourtant, par le passé, les premiers frimas de l’hiver se sont manifester très tôt dans la saison ! La dernière fois n’est pas si lointaine puisque c’était en 2018. Du 26 au 29 octobre, la France connaissait alors un pic de froid remarquable avec des records mensuels de températures maximales très basses pour la saison. Il ne faisait pas plus de 4°C à Saint-Girons (Ariège) ou encore 5,5°C à Toulouse !

Des chutes de neige se sont également produites en plaine du 28 au 30. Elles ont affecté le Massif central puis le nord-est et le centre-est avec généralement de 2 à 5 cm en plaine voire même 12 cm à Liart, dans les Ardennes. Les cumuls ont atteint 9 cm à Aurillac (Cantal), 12 cm au Puy-en-Velay (Haute-Loire), 13 cm à Ussel (Corrèze), 17 cm à Saint-Étienne (Loire), 18 cm à Château-Chinon (Nièvre) et même de 30 à 45 cm dès 1000 mètres d’altitude !

Quand le changement climatique joue un rôle...

D’autres épisodes neigeux précoces ont pu se produire par le passé dès la fin du mois d’octobre, comme en 2008 du Perche à la Sologne avec 4 cm mesurés à Laval (Mayenne) et 5 cm dans l'Orne le 30. Même situation le 28 octobre 2012 cette fois-ci du côté de Grenoble avec une neige lourde et collante qui tomba en abondance jusqu'en plaine. Résultat : une couche de l’ordre de 35 cm et plusieurs milliers de foyers privés d’électricité ! Au cours du XXème siècle, ces épisodes de neige en plaine quelques jours avant la Toussaint étaient bien plus fréquents.

Ces prochains jours, la sous-couche va continue de se former dans les Alpes, principalement à haute altitude.
Ces prochains jours, la sous-couche va continue de se former dans les Alpes, principalement à haute altitude.

Avec le changement climatique, la date des premières chutes de neige en plaine recule de plus en plus, si bien qu’il est désormais assez rare de voir l’or blanc tomber en dehors des régions de montagnes avant le mois de décembre. Pourtant, avant les années 2000, la neige pouvait se manifester dès le 1er octobre sur les hauteurs ardennaises et bourguignonnes puis à partir de la mi-octobre sur les collines de Normandie et de la région Grand Est jusqu’à l’Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le nord-ouest, il n’était pas rare de voir des flocons virevolter à partir de la Toussaint puis à la fin du mois de novembre près des côtes et dans les régions méridionales. Un climat qui semble désormais lointain

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