Paris s'enrichit de deux nouveaux lieux culturels : réservez vos entrées !
Vous croyez avoir tout vu de Paris ? C'est sans compter les deux nouvelles expériences que la capitale vous propose. Depuis peu, on touche le ciel de Paris en se hissant tout en haut des tours de Notre-Dame et on fonce à la Fondation Cartier place du Palais-Royal dans l'immeuble du XIXe siècle repensé par Jean Nouvel.

Après la Fondation Louis Vuitton et la Pinault Collection, c’est au tour de Cartier de voir l’art en grand. Le 25 octobre, le groupe de luxe a inauguré ses nouveaux espaces au 2, place du Palais-Royal, en face du Louvre, dans un bâtiment haussmannien édifié en 1855 dont l’intérieur a été totalement repensé par Jean Nouvel.
L’architecte a imaginé de vastes espaces sur trois niveaux, éclairés par des baies sur lesquels poussent des jardins extérieurs. L’univers blanc et noir, qui mêle le béton et l’acier à la pierre, est conçu pour accueillir des œuvres de grande taille.
Sur 8500 mètres carrés d’espaces accessibles aux publics, dont 6500 mètres carrés de surfaces d’expositions, l'architecture agit pleinement en tant que dispositif scénographique au service du large spectre des arts visuels, de la photographie, du cinéma, des métiers d’art, de la performance, du spectacle vivant et de la science.
Une exposition générale, des performances et des installations
Pour son ouverture, la nouvelle Fondation Cartier a vu les choses en grand, avec une exposition baptisée tout simplement « Exposition générale ». Jusqu’au 23 août, elle présente 600 œuvres (tableaux, photos, sculptures, illustrations sonores…) de plus de 100 artistes, qui ont jalonné les 40 années de l’histoire de la Fondation. Un auditorium, une librairie et un café complètent les installations, qui contribuent à renforcer l’offre culturelle dans le cœur de la capitale.
Les premières semaines promettent d’être chargées et il est conseillé de réserver. Le prix d’entrée est fixé à 15 €. Par-delà la découverte en individuel, la Fondation Cartier accueille les groupes, organise des « visites éclair » gratuites, des découvertes insolites accompagnées par l’équipe de médiation, mais aussi des visites en famille ou sur le thème de l’architecture.
Une expérience spectaculaire
Depuis la fin du mois de septembre, la foule se presse aussi aux portes des tours de Notre-Dame de Paris. Dix mois après la réouverture de la cathédrale au public, les tours sont accessibles au public. Géré par le Centre des Monuments Nationaux, le site est payant avec réservation obligatoire, souvent plusieurs jours à l’avance car la fréquentation est limitée à 400 000 visiteurs par an. Rappelons que l'accès à l'intérieur de la cathédrale est, lui, gratuit.
Là encore, il ne s’agit pas réellement d’une nouveauté puisqu’avant l’incendie, une visite des tours était proposée. Mais la reconstruction a permis d’imaginer une nouvelle expérience, bien plus spectaculaire. Le prix de la visite a d'ailleurs grimpé lui aussi, passant de 10 à 16 €.
Des paliers pour faciliter l'ascension et améliorer ses connaissances
Premier changement majeur : l’ascension ne se fait plus par la tour nord, mais par la tour sud. Pour la suite, mieux vaut être en bonne forme pour gravir (et redescendre) les 424 marches, et ne pas être claustrophobe car l’escalier en colimaçon se fait de plus en plus étroit au fil de l’ascension.
Passé ces quelques précautions, la nouvelle visite est époustouflante, avec divers paliers aménagés tout au long de l’ascension pour reprendre son souffle et améliorer ses connaissances. Une première salle médiévale permet d’admirer deux maquettes de la cathédrale et de découvrir au plus près deux authentiques gargouilles. Trop fragilisées par l’incendie, elles ont été remplacées par des copies et ont trouvé une nouvelle vie dans cette salle où l’on peut également acheter des souvenirs.
Le son des cloches lors de journées historiques
Une seconde volée de marche grimpe jusqu’à la salle supérieure où une interprétation sonore reproduit le bruit des cloches qui ont résonné lors de quatre journées historiques, notamment le Sacre de Napoléon en 1804 et la Libération de Paris en 1944.
De-là, un magnifique escalier à double révolution en bois de 178 marches a été ajouté, éclairé par un fin fil de lumière. Il permet de découvrir la charpente de la tour qui date du XIXe siècle, à l’époque de la restauration par Viollet-le-Duc.
Une vue époustouflante sur la capitale
Et de grimper jusqu’au sommet de la tour, à 69 mètres au dessus de la Seine, pour apprécier la vue sur les toits et la nouvelle flèche de Notre-Dame coiffée de son coq doré ; et par-delà, découvrir Paris à 360° le long d’un cheminement tout autour de la tour. Une des plus belles vues sur la capitale, tout simplement époustouflante…

Les nouveautés ne s’arrêtent pas là. On arpente pour la première fois la « cour des citernes » qui s’étire entre les deux tours et on admire (derrière une vitre) la « forêt », comprenez la charpente reconstruite à l’identique. Gargouilles et chimères accompagnent les visiteurs. Ce bestiaire médiéval fantastique comprend 54 statues qui ornent les angles de la balustrade entourant les tours de la cathédrale.
Enfin, le nouveau parcours permet d’admirer les dix cloches de la cathédrale, dont le bourdon Emmanuel de 13,3 tonnes (la deuxième plus grosse cloche de France) installé en 1686 et le bourdon Marie fondu en 2012. En redescendant par la tour nord, les visiteurs vivent une expérience sonore intitulée « Souffles et scories » qui mêle sons de cloches, bruits des gestes des artisans, fragments de paroles et voix.
Référence
Fondation Cartier et Tours de Notre-Dame : deux nouveaux joyaux pour faire briller Paris, Thierry Beaurepère, le 27 octobre 2025