Une tempête solaire furtive a frappé la Terre par surprise !

Les scientifiques ont annoncé qu'une tempête solaire furtive avait touché la Terre la semaine dernière, un phénomène peu fréquent mais qui peut s'avérer tout aussi problématique qu'une tempête solaire normale.

Tempête
Les tempêtes solaires furtives sont particulièrement difficiles à appréhender contrairement aux tempêtes classiques

La semaine dernière, le 20 novembre, un phénomène astronomique spatial peu commun a touché la Terre : une tempête solaire furtive. Pourquoi ce phénomène peut-il s'avérer problématique ?

Une tempête solaire furtive : c'est quoi ?

Les éjections de masse coronale classiques se manifestent par des éruptions bien visibles à la surface de notre Soleil mais également par des structures caractéristiques dans les coronographes. Il est ainsi facile de les détecter avec les instruments dont nous disposons aujourd'hui et donc d'appréhender leur conséquences sur Terre.

Il existe néanmoins des éjections de masses coronale plus sournoises, que l'on appelle des tempêtes solaires furtives. Contrairement aux tempêtes classiques, celles-ci progressent lentement du Soleil vers la Terre, en demeurant ténues et en restant ainsi très peu visibles sur notre instruments de détection. En général, on ne les remarque que lorsque celles-ci atteignent notre planète.

C'est précisément ce qu'il s'est produit il y a une semaine, le mercredi 20 novembre. En effet, les prévisionnistes de la NOAA ont constaté qu'un « transitoire intégré » perturbait les conditions du vent solaire terrestre. Ainsi, le champ magnétique transporté par ce flux de particules, normalement compris entre 4 et 6 nanoteslas, a brièvement grimpé jusqu'à 18 nT, tandis que la vélocité du vent solaire oscillait entre 400 et 500 km/s.

Une tempête solaire furtive a donc effectivement frappé la Terre, un phénomène qui n'avait pas du tout été anticipé contrairement aux précédentes tempêtes solaires ayant touché notre planète autour du 10 novembre dernier.

Quelles conséquences ?

Pour beaucoup, la conséquence la plus notable de cette tempête furtive fut les aurores boréales qu'elle a pu engendrer, celles-ci se produisant à des latitudes anormalement basses. On a en effet pu observer des aurores jusque dans le Maine du côté des États-Unis ou jusqu'au Danemark côté européen, un phénomène normalement réservé aux abords du cercle polaire.

Néanmoins, ces éruptions furtives ont d'autres conséquences plus négatives. En effet, celles-ci posent de nombreux problèmes pour la prévision météorologique spatiale, leur signature étant extrêmement faibles et nécessitant des observations bien plus poussées, multi-angles et multi-longueurs.

Comme pour les tempêtes plus classiques, ces tempêtes peuvent également avoir des conséquences sur nos technologies, notamment sur nos communications radio, nos réseaux électriques et nos signaux de navigation. Dans l'espace, ce sont nos astronautes et nos satellites qui peuvent être affectés plus ou moins gravement par ces éruptions furtives.

Paradoxalement, ces éruptions solaires furtives sont un signe que nous sommes à présent entrés dans la phase déclinante du cycle solaire undécennal. Celles-ci sont en effet issues de régions solaires « tranquilles » aux champs magnétiques tenus, des conditions qui sont plus régulièrement retrouvées lorsque nous nous dirigeons vers un futur minimum solaire.

Référence de l'article :

“Les tempêtes furtives sont de retour” : le Soleil vient de frapper la Terre par surprise, Les Numériques (21/11/2025), Aymeric Geoffre-Rouland