Insolite : et si l'Homme contaminait la Lune lors de ses prochaines missions ?
Certains organismes sont capables de survivre à des conditions particulièrement extrêmes. Selon une étude menée par la NASA, certains seraient même capables de survivre sur la surface de la Lune de façon temporaire, ce qui induit un risque de contamination accidentelle de notre satellite.

De récentes recherches ont montré que l'Homme pouvait contaminer (au moins temporairement) la surface de la Lune avec des micro-organismes lors de prochaines missions, ce qui pourrait perturber de futures recherches sur notre satellite naturel.
Des micro-organismes sur la Lune ?
Notre satellite naturel est dépourvu d'atmosphère et de champ magnétique lui permettant de se protéger des conditions inhospitalières de l'espace. Sa surface est en effet vulnérables aux températures extrêmes, très chaudes au Soleil et très froides à l'ombre, aux rayons ultraviolets et aux particules énergétiques.
De ce fait, il était considéré jusqu'ici que la survie de n'importe quel organisme vivant était impossible sur la Lune. Néanmoins, une nouvelle étude menée par la NASA suggère que des formes de vie originaire de la Terre pourraient bien subsister temporairement sur la surface de notre satellite, et ce durant plusieurs jours voire plusieurs semaines.
New Research Reveals Bacteria and Fungi Could Survive Days on Moon's Surface, Raising Contamination Concerns.
— SynBioBeta (@SynBioBeta) September 23, 2025
A study by @NASA 's researcher Stefano Bertone indicates that certain resilient organisms, including Aspergillus niger and Staphylococcus aureus, may endure for over a pic.twitter.com/7sV9tUAuvc
Des scientifiques ont étudié cinq organismes courants sur Terre naturellement résistants aux environnements extrêmes et les ont soumis à des conditions similaires à celles de la surface de la Lune. Les résultats obtenus sont pour le moins étonnants puisque tous les micro-organismes étudiés pourraient survivre au moins une journée dans des zones bien éclairées de la surface lunaire.
Le champignon noir Aspergillus niger a obtenu les meilleurs résultats, celui-ci pouvant tenir jusqu'à une semaine entière dans de vastes régions des pôles. Les pôles seraient d'ailleurs les secteurs où les conditions seraient les plus propices au maintient temporaire d'une forme de vie d'origine terrestre sur la Lune.
Un risque de confusion
Malgré les apparences, cette étude ne visait pas à prouver que la Lune pouvait abriter une forme de vie mais bien qu'un risque d'introduction accidentelle de vie lors des missions spatiales est présent. En effet, l'Homme pourrait bien contaminer la surface de la Lune (ou d'une autre planète lors de futures missions), ce qui constituerait un risque de confusion scientifique.
Imaginez l'annonce de la découverte d'un microbe sur la surface de la Lune, la première preuve d'une vie en dehors de la Terre alors que ce microbe avait été apporté sur place par une précédente mission ? Les ambitions pour retourner sur la Lune sont en effet de plus en plus concrètes, notamment autour des pôles où aura par exemple lieu la future mission américaine Artemis.
Ainsi, les scientifiques s'inquiètent sur ce risque de contaminations qui pourraient d'une part endommager notre satellite naturel et d'autre part fausser la recherche de la vie extraterrestre. L'enjeu est donc double car il est nécessaire de protéger la surface lunaire de toute contamination future et éviter de faux signaux dans les futures recherches, des problématiques qui n'avaient pas été envisagées jusqu'ici et qui pourront augmenter le coût des futures missions.
Ces problématiques ne sont d'ailleurs pas seulement valables pour notre satellite mais également pour de futures missions sur d'autres planètes. Et si des micro-organismes terrestres pouvaient survivre encore plus facilement à la surface de Mars ou même être apportés sur la planète rouge par des sondes sans que la présence de l'Homme ne soit nécessaire ?
Référence de l'article :
L'Homme prépare son retour sur la Lune, mais un grand danger se profile, Geo (19/09/2025), Adélie Clouet d'Orval