Et si seul votre visage devenait suffisant pour embarquer à l’aéroport ? Cela pourrait être le cas bientôt !

Bientôt plus besoin de passeport ou de carte d’embarquement pour monter à bord de l’avion ? C’est le projet Journey Pass, proposé par l’OACI. Objectif : améliorer le parcours à l’aéroport en supprimant les files d’attente, en contrôlant les flux de voyageurs. Avec ce dispositif, seul votre visage sera nécessaire. Et c’est déjà en phase de test !

La carte d'embarquement : bientôt un simple souvenir ?
La carte d'embarquement : bientôt un simple souvenir ?

Embarquement immédiat. Littéralement ? Ou presque. C’est en tout cas l’ambition de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Grâce à son projet, baptisé Journey Pass, le parcours à l’aéroport pourrait bien être beaucoup plus rapide et bien plus fluide. A terme, l’objectif est de supprimer l’utilisation des papiers physiques, au profit de la reconnaissance faciale, et ce, afin d’obtenir un gain de temps précieux et de mieux gérer les flux de passagers.

Quatre terminaux de Singapour ont testé cette technologie

Imaginez-vous vous rendre à l’aéroport et de ne voir aucune file d’attente ! Ni pour l’enregistrement des bagages, ni pour le passage au contrôle, ni même pour l’embarquement. Un rêve, n’est-ce pas ? Peut-être plus pour longtemps. Car ce qui prend du temps, c’est la vérification des papiers physiques : le passeport et la carte d’embarquement. Seulement voilà, ils pourraient bien devenir obsolètes dans les dix prochaines années. Au profit… De votre visage uniquement !

Ainsi, plus besoin de carte d’embarquement, ni de passeport

Seul votre visage suffira pour embarquer dans l’avion. Une idée soutenue par l’IATA et Flight Centre Travel Group. A Singapour, la technologie est déjà en place. Et les résultats sont des plus probants. Selon John Morhous, directeur de l’expérience client chez ce second, « cela ne prend pas plus de 25 secondes et il n’y a jamais de file d’attente. » Pour chaque voyageur, le temps de contrôle a diminué de 60 %. Quant au temps consacré à l’enregistrement, cela permettrait une baisse de 30 %. Prochain pays sur la liste : l’Australie.

Mais en Europe aussi, des dispositifs de ce genre sont installés dans les hubs, tels que Francfort, Madrid ou encore Paris. Les compagnies aériennes jouent le jeu. Air France, par exemple, en fait partie. De l’enregistrement à l’embarquement, en passant par le dépôt de bagages et le contrôle, l’expérience aéroportuaire tente de gagner en fluidité. Votre visage est la seule chose dont les employés aient besoin.

Objectif : moins de files d'attente
Objectif : moins de files d'attente

Une telle installation pourrait présenter de nombreux bénéfices et pas seulement pour l’expérience voyageur. Les opérateurs sont aussi gagnants, puisqu’en réduisant, voire en supprimant, les interminables files d’attente, les opérations sont bien moins coûteuses. Les employés peuvent s’atteler à des tâches plus importantes, notamment celles liées au contrôle aux frontières.

Cela soulève néanmoins un point extrêmement important, notamment en Europe. Celui de la protection des données. John Morhous se veut intransigeant sur cet aspect et souligne la nécessité d’instaurer des règles. « Les données biométriques étant particulièrement sensibles, des standards stricts devront encadrer leur stockage et leur suppression ». Il souhaite que les passagers soient éclairés sur ce sujet et qu’ils puissent refuser s’ils le désirent.

Référence de l’article :

Reconnaissance faciale : la fin des files d’attente dans les aéroports ?